Belgrade jongle entre Washington et Moscou, malgré sa neutralité militaire affichée.
Sur une base militaire près de Belgrade, des parachutistes américains se préparent à sauter aux côtés de leurs collègues serbes. Pourtant il y a un an, c‘était des soldats russes qui étaient sur ce même tarmac pour un exercice conjoint. La Serbie, officiellement attachée à sa neutralité militaire jongle entre Washington et Moscou. Belgrade a récemment acheté six avions de combat et des chars d’assaut à la Russie. Alors même si la Serbie n’envisage pas de rejoindre l’OTAN, Washington se doit de garder un œil sur les Balkans.
« Nous soutenons les aspirations des Serbes à intégrer l’Union européenne et si cette opération peut y participer, c’est fantastique », explique Richard G. More, brigadier général de l’armée américaine. « Mais sur le plan militaire, nous voulons vraiment accentuer notre coopération. Ces exercices sont illustration d’un engagement bilatéral important entre nos deux armées. »
Au printemps dernier, l’adhésion du Monténégro à l’OTAN avait été dénoncée par la Russie qui voyait là une atteinte à la stabilité des Balkans. Dans ce contexte de nouvelle guerre froide, Belgrade semble jouer sur les deux tableaux.