USA : la lutte des immigrants sans papiers

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Par Euronews
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À New York, des manifestants sont venus soutenir Riaz Talukder. Originaire du Bangladesh, il vit aux Etats-Unis depuis 37 ans et pourrait être bientôt expulsé, comme de nombreux autres sans papiers dans la ligne de mire de l’administration Trump et de la police fédérale de l’immigration. Ce lundi, nous avons rencontré Riaz, quelques heures avant qu’il ne soit fixé sur son sort.

“Impossible”, nous dit-il alors, “de savoir ce qui va se passer dans les bureaux des services de l’immigration (…) j’espère simplement que tout ira bien”.

L’Agence fédérale de police aux frontières (ICE) a finalement accordé six mois de plus à Riaz sur le sol américain. Un sursis, certes, mais qui n’éloigne pas l’épée de Damoclès qui pèse sur toute une famille.

“Si papa est expulsé, qu’est-ce qu’on va faire avec ma mère et mon frère ? On ne peut pas retourner au Bangladesh si on n’a pas d’argent”, se demande Radi, 11 ans, le fils de Riaz.

Âgé de 50 ans, Riaz Talukder est arrivé aux Etats-Unis avec son oncle quand il avait 13 ans. Il était alors trop jeune pour comprendre qu’il y résiderait illégalement. Il le comprendra quelques années plus tard et entamera des démarches pour régulariser sa situation.

Riaz est marié et père de deux enfants. Sa femme lutte contre un cancer de la thyroïde et doit être opérée bientôt. Pour lui, comme pour les organisations des droits de l’homme qui le soutiennent, cette prolongation de six mois est une première victoire.

“Le combat ne fait que commencer. Nous n’en sommes qu’à la première étape. Nous avons rédigé des motions. Nous devons attendre qu’elles soient traitées et espérer que ce soit en notre faveur. Si tel n’était pas le cas, nous avons encore l’appel et après ça, des motions supplémentaires à déposer”, explique Edward Cuccia, l’avocat de Riaz.

Michela Mont, euronews :
“Les histoires comme celle de cette famille sont devenues monnaie courante sous l’administration Trump. Depuis janvier 2017, le nombre d’expulsions de clandestins sans casier judiciaire est de 30% supérieur à celui de 2016”.

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