La campagne électorale s'est achevée mardi soir en Catalogne, en vue du scrutin régional convoquée par Madrid dans la foulée de la destitution de l'exécutif après sa tentative de sécession.
Le parti centriste Ciudadanos opposé à l'indépendance est l'un des favoris dans les sondages. Sa jeune dirigeante en Catalogne se rêve déjà présidente de la région.
"Je veux être la présidente de tous les Catalans, quelles que soient leurs origines, leurs opinions, leur ressenti, parce que jusqu'ici, nous n'avons pas eu un président de tous les Catalans : nous avons un président du processus d'indépendance", a-t-elle déclaré.
Le chef de l'exécutif destitué, Carles Puigdemont, a achevé sa campagne par une vidéo-conférence depuis la Belgique, ou il s'est exilé. Ses sympathisants se sont rassemblés dans une centaine de villes pour l'écouter. Son parti est aussi l'un des trois favoris.
"Je vous le demande avec la promesse que si je gagne les élections et que je suis élu président, j'entrerai au Palais de la Generalitat avec l'ensemble du gouvernement légitime destitué et décapité par l'article 155", a-t-il promis.
Du côté des partis traditionnels, le Parti populaire de Mariano Rajoy au pouvoir à Madrid, très impopulaire en Catalogne, et encore depuis la répression policière lors du référendum du 1er octobre, pourrait arriver en dernière position des sept listes candidates.
En cas de victoire du camp opposé à la rupture avec Madrid, le Parti populaire de droite et le Parti socialiste emmené par Miguel Iceta pourraient se rassembler dans une coalition autour de Ciudadanos. Deux des trois listes favorites sont cependant indépendantistes.