La Catalogne replonge dans l'incertitude après ces élections régionales qui renforcent les indépendantistes. Depuis Bruxelles, une fois l'euphorie passée, beaucoup de questions se posent.
La Catalogne replonge donc dans l'incertitude. Les séparatistes sont parvenus à conserver la majorité absolue au parlement régional catalan et se sentent assez fort pour réclamer le droit d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance. Depuis Bruxelles, Carles Puigdemont et les quatre conseillers municipaux en exil ont suivi le scrutin avec attention hier soir, soutenus par des partisans pro-indépendance.
"Nous nous sommes battus dans des conditions inégales, mais nous avons tout de même gagné, donc je pense que le mandat démocratique est claire. Et bien sûr, nous avons besoin de discuter et négocier, mais le gouvernement espagnol a besoin d'écouter le peuple de la Catalogne", a réagi Clara Ponsati, conseillère Junts Per Catalunya.
Carles Puigdemont, Clara Ponsati, Toni Comin, Lluis Puig et Meritxell Serret disent vouloir revenir, malgré la menace d'arrestation par les autorités espagnoles :
"Nous aimerons pouvoir rentrer demain, mais bien sûr, il faudra attendre pour voir s’il y a quelque réaction dans le gouvernement espagnol et aussi pour voir si la justice espagnole décide de changer son avis sur notre cas", a expliqué Meritxell Serret, conseillère Esquerra Republicana de Catalunya.
Forts de leurs résultats aux élections, les exilés indépendantistes veulent demander à rencontrer les représentants des Institutions européennes, arguant qu'ils ne peuvent plus les ignorer.
Conclusion de notre reporter à Bruxelles, Ana Lazaro, "passée l'euphorie des premiers instants, beaucoup de question se posent. Carles Puigdemont et les 4 conseillers régionaux ont exprimé leur volonté de revenir, mais refusent de dire quand. Leur autre souhait est que l'Europe écoute la voix du mouvement indépendantiste, mais ce ne sera pas facile non plus. "