Le quotidien britannique The Guardian a mis en cause, jeudi 18 janvier 2018, l'ONU, l'accusant de couvrir, de facto, des affaires de harcèlement et d'abus sexuels. Le secrétaire général de l'Organisation a nommé un défenseur des droits des victimes.
Culture du silence et inversion des rôles, la victime étant menacée, le coupable n'étant pas sanctionné : dans une enquête publiée jeudi 18 janvier 2018, le quotidien britannique The Guardian accuse l'Organisation des Nations unies (ONU) de couvrir, de facto, des affaires de harcèlement sexuel, voire d'agressions sexuelles.
Des dizaines de salariés et de consultants travaillant dans plusieurs pays témoignent d'abus subis et des obstacles rencontrés lorsqu'ils veulent se plaindre. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a réagi en annonçant la nomination d'un défenseur des droits des victimes. Il a rappelé qu'il prône une politique de tolérance zéro.
L'ONU est régulièrement mise en cause pour son incapacité à enquêter sur des soupçons d'abus sexuels de la part de Casques bleus contre des populations locales, notamment en Haïti et en Centrafrique. L'affaire prend ici une dimension supplémentaire.