Le régulateur britannique en charge de la protection des données a perquisitionné, vendredi 23 mars 2018, les locaux de Cambridge Analytica, compagnie accusée d'avoir exploité, à leur insu, les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook, au profit de la campagne électorale de Donald Trump.
Le siège européen, situé à Londres, de Cambridge Analytica (CA), une entreprise de communication stratégique et d'analyse de données à grande échelle, également implantée à Washington et New York notamment, a été perquisitionné vendredi 23 mars 2018, par des enquêteurs du régulateur britannique en charge de la protection des données (ICO).
Cette compagnie est soupçonnée d'avoir récupéré, sans leur accord, les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook, pour développer un outil informatique permettant de cibler des électeurs afin de peser en faveur de Donald Trump dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Selon The Guardian, citant l'ancienne directrice du développement de CA, Brittany Kaiser, elle aurait opéré de la même manière pendant la campagne référendaire de 2016 sur le Brexit, au profit, cette fois, des partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Le P-DG de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté des excuses publiques. Il a promis de "réparer le système pour que ce genre de choses ne se reproduise pas". Le scandale pourrait coûter très cher à sa compagnie. Financièrement, en cas de dépôt de plainte par des utilisateurs, et au niveau de son image.