Trois jours après l'incendie qui a ravagé son centre commercial, la ville sibérienne de Kemerovo enterre ses premières victimes. Au moins soixante-quatre personnes, dont une quarantaine d'enfants, ont perdu la vie.
Trois jours après le drame, Kemerovo enterre ses premières victimes.
La ville sibérienne est encore sous le choc après l'incendie qui a ravagé son centre commercial, décimant des familles entières et faisant au moins 64 morts.
La plus âgée des victimes était une sexagénaire, le plus jeune avait à peine 2 ans.
"Cette tragédie est d'autant plus terrible que de nombreux enfants ont été victimes de l'incendie", a souligné le prêtre lors de la cérémonie religieuse ce mercredi.
Une quarantaine d'enfants et d'adolescents ont perdu la vie, piégés dans des salles de cinéma fermées à clef.
D'après le Comité d'urgence russe, il n'y a plus de disparus et les corps de 27 personnes ont déjà été formellement identifiées.
La veille de ces funérailles, plusieurs centaines d'habitants ont manifesté leur colère alors que des violations flagrantes des mesures de sécurité ont été pointées du doigt. Le système d'alarme incendie était notamment en panne au moment du drame.
Plusieurs proches de victimes réclament la démission des autorités locales.
Le gouverneur de la région, Aman Touleïev, s'en est pris à ces "opposants", venus selon lui à Kemerovo "faire leur publicité sur le dos de la tragédie".
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de commenter les propos de M. Touleïev. Interrogé sur un possible limogeage des autorités locales, il a ajouté que "donner un avis précipité sur la question n'est sans doute pas très approprié".
Selon des sources citées par les agences de presse russes, Aman Touleïev a renvoyé mercredi un vice-gouverneur, Alekseï Zelionine, et la responsable du département des Affaires politiques, Nina Lopatina.
Vladimir Poutine s'est rendu à Kemerovo mardi matin, déposant une gerbe sur les lieux de l'incendie et au chevet de plusieurs blessés à l'hôpital. Il a aussi rencontré plusieurs hauts responsables locaux et nationaux, dénonçant les "négligences criminelles" qui ont permis ce drame.