La Russie entre grogne et funérailles

Kemerovo a enterré 22 des 64 victimes de l'incendie qui a frappé la ville et endeuillé toute la Russie.
Rarement, auparavant, le pouvoir politique n'avait eu à faire face à une telle vague de tristesse et d'indignation.
"C'est une telle tragédie qu'on ne sait quoi dire. Le pays est en deuil, on ne peut que lancer des appels au courage" souffle une dame.
"Que les gens qui ont perdu des proches sachent que des gens sont là pour les soutenir" dit un homme.
"Les coupables doivent coûte que coûte être retrouvés, ne serait-ce que pour éviter que cela ne se reproduise" estime pour sa part une retraitée.
Les portes des salles du cinéma du centre commercial étaient fermées, l'alarme anti-incendie hors circuit et la directrice du complexe, Nadejda Suddenok, a été interpellée.
Nadejda Suddenok, directrice du complexe commercial de Kemerovo : "Mes excuses du fond du cœur pour cette tragédie, ce malheur, je suis une mère, je comprends ce que ressentent les parents qui enterrent leurs enfants".
Quatre autres responsables du centre commercial ont été interpellés.
Le quotidien Komsomolskaya Pravda a publié 15 portraits d'enfants parmi les 41 qui sont morts dans l'incendie dont l'origine n'a pas encore été établie.