Tolbiac : après l'évacuation, la mobilisation grandit

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Par Laurence Alexandrowicz
Tolbiac : après l'évacuation, la mobilisation grandit

L'intervention des forces de l'ordre sur le site universitaire parisien de Tolbiac à l'aube n'a pas entamé la mobilisation des étudiants français. Emmanuel Macron a demandé à sa ministre de l'Enseignement supérieur de relever le prochain défi, permettre la tenue des examens. Les étudiants ont été rejoints par des cheminots venus leur apporter leur soutien.

"Je pense que le gouvernement a voulu envoyer un message fort en disant "on va virer les facs occupées pendant les vacances, on va les vider pour les désunir,  mais la preuve est là, ils n'y arriveront pas", dit un jeune homme.

"On l'a vu a Montpellier après les attaques fascistes, on était encore plus nombreux, on était des milliers en assemblée générale, à chaque manifestation on passe des caps, ajoute une jeune fille,  on est de plus en plus nombreux dans la rue. Face à cette réponse du gouvernement on va s'organiser, se protéger mais on ne va pas arrêter de se mobiliser."

"On voit que de l'argent il y en a, tous ces bonhommes ça coûte cher, dit une étudiante en montrant les CRS derrière elle,  et on en donne pas ici, ajoute-t-elle en montrant les étudiants. Là il y a de l'argent là il n'y en a pas."

A Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation, occupé depuis le 26 mars, une centaine de CRS ont évacué entre 5h et 6h du matin la centaine d'occupants qui dormaient sur place. L'opération s'est déroulée dans le calme, selon la police, mais de nombreux étudiants disent avoir été matraqués et insultés par les CRS alors même qu'ils n'opposaient aucune résistance, affirment-ils.

Reportage à Paris de Anelise Borges