Le président américain a reporté d'un mois sa décision de taxer les importations d'acier et d'aluminium en provenance d'Europe, du Mexique et du Canada.
Un mois de répit pour les Européens après la visite à Washington d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel.
Lundi soir, le président américain a finalement reporté au 1er juin la décision de taxer ou non les importations d'acier et d'aluminium en provenance de l'Union européenne, du Canada et du Mexique.
Malgré ce nouveau délai, Bruxelles reste en mode défensif : l'objectif est bien de parvenir à une exemption définitive des nouvelles taxes faute de quoi les Européens dégaineront à leur tour des représailles commerciales contre les États-Unis.
Dans ce bras de fer, les Américains réclament surtout des concessions commerciales à leurs partenaires européens, notamment dans le secteur automobile.
Les Européens estiment de leur côté que c'est surtout Pékin qui fausserait la concurrence à coup de milliards de subventions. La Chine est de loin de premier producteur mondial d'acier.
Le président américain a promulgué le 8 mars des tarifs de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium tout en exemptant immédiatement le Canada et le Mexique. Fin mars, il avait également exempté provisoirement l'UE.
Des représailles en attente
En attendant la décision de Donald Trump, Bruxelles a déjà préparé une liste de produits américains qui pourraient être rapidement taxés (tabac, bourbon, jeans, motos...). Ces produits ont la particularité d'être parfois fabriqués dans des États ayant voté pour Donald Trump. Si Washington venait à sanctionner les Européens le 1er juin, l'Union européenne pourrait également déposer une plainte devant l'Organisation mondiale du commerce, estimant que ces taxes, sous couvert de préserver la sécurité nationale, ne servent qu'à avantager les entreprises américaines. Mais cette action prendra des années avant d'aboutir.
Avec Agences