Mariano Rajoy : "pas d'impunité pour l'ETA"

Mariano Rajoy : "pas d'impunité pour l'ETA"
Tous droits réservés REUTERS/Enrique Calvo
Tous droits réservés REUTERS/Enrique Calvo
Par Anne-Lise Fantino
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le Premier ministre espagnol entend ne rien céder, après l'annonce de la dissolution de l'organisation séparatiste basque.

PUBLICITÉ

Il ne veut "pas d'impunité pour l'ETA". Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy s'est exprimé, à l'annonce de la dissolution de l'organisation séparatiste basque, qui a mis fin à près de six décennies de lutte armée.

"Nous ne lui devons rien et nous n'avons à lui être reconnaissants de rien", a-t-il déclaré, lors d'un discours télévisé depuis Logroño, dans le nord de l'Espagne. "Quoi qu'elle fasse, l'ETA ne trouvera aucune faille et pas d'impunité pour ses crimes".

"L'ETA peut annoncer son démantèlement, mais ni ses crimes, ni les poursuites ni les sanctions dont elle fait l'objet ne disparaîtront. Quoi que fasse l'ETA de nos jours, quoi qu'en dise l'ETA, rien ne changera une réalité incontestable. Tout le projet de l'ETA a été un échec entier et retentissant. Elle n'a rien obtenu (...) en assassinant des centaines de personnes, ni quand elle a arrêté de tuer parce que sa capacité d'action avait été anéantie par les forces de sécurité et elle n'obtiendra rien de nouvelles opérations de propagande".

Fondée en 1959 sous la dictature de Francisco Franco, l'ETA a fait au moins 829 morts dans une campagne d'assassinats et d'attentats à la bombe en Espagne et en France, au nom de l'indépendance de "Euskal Herria", formé du Pays basque espagnol et français et de la Navarre.

Décimée par les arrestations de ses chefs, rejetée par la population, l'organisation classée comme terroriste par l'Union européenne avait déjà renoncé à la violence en 2011 et avait livré ses armes l'année dernière.

Elle a franchi un pas supplémentaire dans une lettre datée du 16 avril et publiée mercredi dans la presse espagnole, annonçant avoir "dissous complètement toutes ses structures". 

- avec AFP -

Partager cet articleDiscussion