Rolando Villazón : la passion au service de la mise en scène

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Par Katharina RabillonStéphanie Lafourcatère
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Le célèbre ténor franco-mexicain Rolando Villazón signe sa sixième mise en scène avec l'opérette "La Chauve-souris" de Johann Strauss à la Deutsche Oper de Berlin. Une production à son image : pleine d'inventivité.

Ténor, metteur en scène et romancier entre autres, Rolando Villazón est un formidable touche à tout. Avec "La Chauve-souris" de Johann Strauss, il en est à sa sixième mise en scène. Musica a eu l'opportunité de filmer la répétition piano de cette nouvelle production de la Deutsche Oper de Berlin et de découvrir l'envers du décor auprès de ses principaux protagonistes.

Rolando Villazón : "J'aime montrer un chemin à mes collègues chanteurs"

"En tant que metteur en scène," indique Rolando Villazón, "j'aime montrer un chemin à mes collègues chanteurs, [leur donner] _des lignes claires pour qu'ils sachent exactement là où ils doivent être, quels mouvements ils doivent faire, pourquoi ils doivent les faire et même quels gestes ils doivent exécuter. Cela leur donne le placement,_la géographie de la scène, les mouvements, la chorégraphie qui permet au chanteur d'être libre," poursuit-il.

Le ténor belge Thomas Blondelle interprète Gabriel von Eisenstein dans cette "Chauve-souris". "Tout d'abord, je dois dire que travailler avec Rolando, c'était un rêve : bien sûr, je le connaissais quand j'ai commencé - il était déjà une star mondiale - et aujourd'hui, je suis amené à travailler avec lui," se réjouit-il. "J'ai mis trois jours," confie-t-il, "à réaliser et à me dire : "OK, maintenant, je dois me mettre au travail et arrêter de le regarder comme cela, bouche bée" [avec admiration].

Annette Dasch salue la "bienveillance" de Rolando Villazón

L'expérience de chanteur de Rolando Villazón est précieuse pour les artistes. "Je crois vraiment que cela aide : cela se ressent dans sa bienveillance envers nous, dans le fait qu'il ne dépasse jamais une certaine limite," précise la soprano belge Annette Dasch qui joue le rôle de Rosalinde."Il se dit à un moment donné : "Oh, là, je ne peux plus leur en demander autant" ; alors, il nous laisse rentrer chez nous," dit-elle. "Il sent aussi quand quelqu'un a juste besoin qu'on le prenne dans les bras ou qu'on lui fasse un compliment, il a vraiment une grande intuition," affirme-t-elle.

Thomas Blondelle renchérit : "Rolando Villazón sait ce qui est important pour les chanteurs, il est arrivé incroyablement bien préparé et il savait ce qu'il voulait. En même temps," déclare-t-il, "il a été capable de transmettre tellement bien ses idées qu'on avait l'impression en tant que chanteur que c'étaient les nôtres : c'est vraiment important et il est très bon pour cela," insiste-t-il dans un sourire.

Enfin, le metteur en scène revient sur cette phase intense de répétition : "C'est une période épuisante et merveilleuse : pendant quinze heures par jour, on est sans arrêt en train de réfléchir, de changer des choses, de les adapter avec l'énergie, les idées des interprètes, avec ce qu'on voit... Tout cela pour pouvoir offrir l'œuvre en cadeau à la fin : plus on approche de la première, plus le metteur en scène s'éloigne de la scène."

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