Arabie saoudite: libération d'une 4e militante des droits de la femme

Arabie saoudite: libération d'une 4e militante des droits de la femme
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Par AFP
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Les autorités saoudiennes ont libéré une quatrième militante, Walaa al-Shubbar, arrêtée dans le cadre d'une campagne de répression lancée à quelques semaines de l'entrée en vigueur du décret royal autorisant les femmes à conduire dans le royaume, ont indiqué vendredi militants et ONG. Ces militantes des droits de la femme faisaient partie d'au moins 11 militants, en majorité des femmes, appréhendés la semaine dernière dans ce pays musulman ultra-conservateur. La libération de trois d'entre elles - Aisha al-Mana, Hessa al-Sheikh et Madeha al-Ajroush - avait été annoncée jeudi par Samah Hadid, directrice des campagnes d'Amnesty International au Moyen-Orient. "Nous appelons les autorités saoudiennes à libérer, immédiatement et sans condition, tous les autres défenseurs des droits de l'Homme", a ajouté Mme Hadid. "Cette vague de répression en Arabie Saoudite doit cesser. Ces interpellations sont totalement injustifiées", a encore dit la directrice d'Amnesty. Les personnes arrêtées ou libérées sont connues pour la plupart pour avoir lutté contre l'interdiction des femmes au volant et le système de tutelle masculine en Arabie saoudite. Il n'y a pas eu de commentaire immédiat des autorités saoudiennes et le sort des autres militants détenus reste incertain. Deux militants saoudiens des droits humains ont déclaré qu'Aisha al-Mana, connue pour avoir fait partie d'un groupe ayant lancé en 1990 le premier mouvement saoudien pour le droit de conduire, était en mauvaise santé. "Aisha al-Mana a été libérée. On l'a décrite comme étant en mauvaise santé en raison d'une crise cardiaque l'année dernière", a déclaré la militante saoudo-américaine Nora Abdulkarim sur Twitter. Sans nommer les détenus, les autorités les ont accusés d'entretenir des "contacts suspects avec des parties étrangères" et de saper "la sécurité et la stabilité" du royaume. Des médias progouvernementaux saoudiens les ont qualifiés de "traîtres". Parmi les détenus figurent d'autres militantes connues comme Loujain al-Hathloul et Aziza al-Youssef, symboles de la jeune et de l'ancienne génération de féministes. L'ONG Gulf Centre for Human Rights s'est inquiété du fait que Loujain al-Hathloul soit détenue au secret et que les prisonniers n'aient pas accès à des avocats. Ces arrestations ont jeté une ombre sur les réformes engagées par le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane. La levée effective de l'interdiction des femmes au volant doit intervenir le 24 juin.

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