A la tête de leur sélection depuis 2015, le Norvégien Age Hareide a fini par gagner le respect des Danois en qualifiant le pays pour sa cinquième Coupe du monde. L'ancien entraîneur de Malmö (Suède) avait été nommé en remplacement de Morten Olsen limogé après avoir manqué la qualification pour l'Euro-2016. Sous sa houlette, les Rouge et Blanc n'ont pas perdu un match depuis octobre 2016: une première en 110 ans et une revanche pour le jovial Norvégien, dont la nomination avait été considérée comme une insulte par certains supporteurs danois persuadés de la supériorité de leurs techniciens nationaux. "En football, le Danemark méprise la Norvège, les Danois n'ont jamais aimé le football norvégien", relève le quotidien norvégien VG. Mais le vent a tourné grâce à la victoire écrasante sur l'Irlande (5-1) lors des barrages. Hareide est devenu le patron éclairé d'un "groupe magique" pouvant rivaliser avec les vainqueurs de l'Euro-1992, écrit alors le journal danois Politiken. "Il a vaincu l'Irlande, mais également tout le Danemark, tous les sceptiques, tous les critiques, tous ceux qui se demandaient pourquoi un Norvégien devrait diriger l'équipe nationale danoise", jubile depuis VG. Persuadé de la suprématie de son collectif sublimé par le roi Christian Eriksen, milieu de terrain de Tottenham, Hareide entend poursuivre sur sa lancée en continuant à imposer sa vision du jeu à la sélection. "Nous ne craignons rien", a affirmé au quotidien sportif français L'Equipe le technicien de 64 ans, qui après une carrière de défenseur, a été en charge notamment de la sélection norvégienne de 2003 à 2008, mais aussi de Brondby (Danemark) ou encore Molde (Norvège). Sous la houlette de l'ancien international norvégien (50 sélections entre 1976 et 1986), le Danemark rencontrera notamment la France pour le dernier match du groupe C. Et visiblement cette perspective ne le hante pas. "J'ai vu la France contre la Pologne et la Suède à Stockholm. Elle n’a rien de spécial", a-t-il assené au quotidien danois Jyllands-Posten. Ce qui lui a valu une réponse distancée du sélectionneur français Didier Deschamps: "Chacun est libre de dire ce qu'il pense de la manière dont il le veut. C'est surprenant dans le monde d'aujourd'hui. Les paroles 'Bla bla bla', ça ne compte pas". Ca promet pour les retrouvailles, le 26 juin à Moscou...
Mondial-2018: Age Hareide, technicien désormais respecté de la sélection danoise
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Par AFP
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