L'Italie attend dans la confusion l'annonce d'un gouvernement

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L'Italie attendait mercredi, dans la confusion, la formation du gouvernement de Carlo Cottarelli alors que l'hypothèse d'un exécutif populiste a refait surface et que les marchés financiers tentaient de se reprendre. M. Cottarelli, un ancien haut fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), est retourné en début de matinée au palais du Quirinal, siège de la présidence, pour une brève rencontre informelle avec le président Sergio Mattarella, avant de s'enfermer au Parlement pour de nouvelles consultations. Les médias italiens se perdent en conjectures depuis le report sans explications de l'annonce de la composition de son équipe gouvernementale, qui était attendue mardi. Aucun des grands partis n'envisageant pour l'instant de voter la confiance -- même le Parti démocrate (PD, centre gauche) prévoit de s'abstenir -- le gouvernement Cottarelli, s'il est formé, devrait seulement expédier les affaires courantes avant des élections annoncées pour "après le mois d'août". Mais mardi, les médias italiens ont évoqué des démarches d'élus de tous bords pour un retour au urnes dès le 29 juillet, afin de laisser le temps à la prochaine majorité d'élaborer et adopter le budget 2019. Dans l'optique des élections, les médias évoquaient un possible accord pour que tous les partis s'abstiennent lors du vote de confiance du gouvernement Cottarelli, ce qui permettrait à l'Italie d'avoir à sa tête un exécutif n'ayant pas été ouvertement désavoué. Lors d'un rassemblement à Naples mardi soir, Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), a aussi relancé l'hypothèse d'un gouvernement d'union avec la Ligue (extrême droite), qui avait dû être abandonnée dimanche soir à la suite du véto spectaculaire de M. Mattarella à un ministre des Finances anti-euro. Après avoir appelé pendant 48 heures à la destitution du président, M. Di Maio a fait machine arrière et ajouté: "Nous sommes prêts à revoir notre position (...). Mais à présent il faut respecter la volonté du peuple. Il y a une majorité au Parlement. Laissez ce gouvernement commencer, on en a assez des gouvernements au rabais". - Volatilité des marchés - Enchaînant les bains de foule dans des meetings de campagne pour des municipales en Toscane, M. Salvini n'a pas semblé intéressé. "J'ai passé des semaines à Rome à essayer de faire un gouvernement. Cela a été un effort inutile, maintenant je retourne au milieu des Italiens", a-t-il déclaré en réclamant un retour aux urnes en septembre. Son programme prévoit pas moins de neuf rendez-vous de campagne jeudi. "Nous ne nous opposerons pas à des solutions rapides pour faire face aux urgences mais il faut rendre la parole aux Italiens le plus vite possible", ont insisté des sources au sein de la Ligue. M. Salvini, qui a transformé son parti sécessionniste en une formation souverainiste, anti-euro et anti-immigrés, est en effet en pleine ascension et a réussi à mettre l'Europe, son sujet de prédilection, au coeur du débat. Après avoir obtenu 17% des voix aux élections de mars (contre 4% à celles de 2013) et supplanté Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, au sein de leur coalition de droite, la Ligue dépasse actuellement, parfois largement, les 20% dans les sondages, tandis que les autres formations stagnent ou baissent. Après plusieurs jours de fébrilité -- avant tout "émotive" selon le gouverneur de la Banque d'Italie, Ignazio Visco--, les marchés financiers restaient volatils mais tentaient de se reprendre: en début d'après-midi, la Bourse de Milan gagnait près de 2% et le "spread", l'écart surveillé entre les taux allemand et italien à dix ans, était redescendu sous les 260 points après avoir franchi la barre des 300 points mardi. Dans ce contexte tendu, des propos attribués au commissaire européen au Budget Günther Oettinger sur le fait que les marchés pourraient "apprendre aux Italiens comment voter", ont provoqué un tollé dans la péninsule et poussé tous les hauts responsables de l'UE à monter au créneau. Le commissaire allemand a présenté ses excuses et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a insisté: "L'Italie ne saurait dépendre des injonctions que pourraient lui adresser les marchés financiers".

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