"La fin de la chimiothérapie concernera peu de femmes"

Eviter la toxique chimiothérapie, est-ce vraiment possible, lorsque l'on est atteinte d'un cancer du sein ? L'étude publiée dimanche prouve qu'un certain groupe de femmes peut y échapper. Le docteur Olivier Trédan, cancérologue au centre Léon Bérard à Lyon, a suivi de près ces résultats :
"On a tendance a faire beaucoup de chimiothérapie pour des femmes après leur opération. Elles ont un cancer du sein localisé, le chirurgien a enlevé la tumeur et on fait de la chimiothérapie pour diminuer les risques de rechute; les Américains ont tendance a faire beaucoup de chimiothérapie et donc cette étude américaine a regardé si on ne pouvait pas éviter la chimiothérapie pour une partie des femmes en utilisant un test, le code génétique des cellules cancéreuses pour essayer de mettre en évidence les tumeurs moins à risque de rechute pour épargner aux femmes la chimiothérapie post-opératoire. "
Moins de chimiothérapie, donc moins d'effets indésirables. L'espoir de voir disparaître ce traitement pénible peut-il concerner tous les cancers ?
"Ca ne s'adresse qu'a un nombre restreint de tumeurs, explique le docteur Trédan, des petites tumeurs qui sont déjà de bons pronostics dans notre système de santé. Déjà pour nous la majorité de ces femmes incluses dans cette étude ne recoit pas de chimiothérapie. Pour ces toutes petites tumeurs prises tôt, c'est l'intérêt du dépistage, le fait de les opérer, de faire de la radiothérapie et de l'hormonothérapie ça permet de guérir la majorité des patientes. Donc non on ne va pas diminuer énormément le nombre de chimiothérapies parce que malheureusement les grosses tumeurs ou celles avec un mauvais pronostic il faut toujours faire de la chimiothérapie. Ca ne diminuera la chimiothérapie qu'a un petit nombre de patientes."