Aquarius : le témoignage des secouristes

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Par Euronews
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Ils témoignent d'une expérience humaine très forte et dénoncent l'indifférence de l'Europe

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C'est à bord de trois bateaux, deux navires italiens et l'Aquarius, que les migrants ont atteint la côte espagnole. La fin de d'une errance de 1.500 kilomètres mais aussi d'une aventure humaine pour les équipes qui ont assisté les naufragés.

"Ça a été une période très intense, raconte Aloys Vimard, coordinateur de MSF à bord de l'Aquarius. Nous avons passé huit jours avec ces belles personnes, si paisibles. Et je me sens privilégié d'avoir pu les rencontrer et passer du temps avec elles. C'était très émouvant de voir ces gens partir. Nous leur souhaitons le meilleur pour l'avenir, ils le méritent."

Pour autant, l'indignation est forte parmi ces secouristes de l'ombre. L’ultra-médiatisation de ce périple est pour eux l'occasion de dénoncer ce qu'ils constatent depuis longtemps. Si l'Italie et Malte ont publiquement fermé leurs ports cette fois, c'est toute l'Europe que les ONG pointent du doigt.

"Cette impasse montre à quel point l'Europe, l'un des continents les plus riches au monde, a perdu son compas moral en Méditerranée, a déclaré Karline Kleijer, coordinatrice d'urgence pour MSF, lors d'une conférence de presse à Valence. Et les besoins de ces gens secourus en mer, de ces rescapés de situations horribles, devraient être la priorité, avant toute considération politique. Ils auraient dus être conduits dans le port de débarquement le plus proche."

Plus de 1000 bénévoles espagnols étaient présents à Valence ce dimanche. Une mobilisation massive pour des migrants devenus des symboles, mais dont le sort n'est pas encore scellé.

Le gouvernement espagnol leur a accordé un permis de séjour d'un mois et demi pour raisons humanitaires, mais qu'ils restent en Espagne ou qu'ils décident d'aller en France, ils devront en passer par des formalités administratives, soit pour demander l'asile soit pour demander un permis de résidence.

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