Hodeida redoute une crise humanitaire et, en particulier, le choléra

Alors que les combats et les raids aériens se poursuivent autour de Hodeida (Yémen), les hôpitaux ont de plus en plus de difficulté à affronter la situation. Les médicaments manquent. La coordinatrice humanitaire de l'ONU sur place, Lise Grande, craint une épidémie de choléra.
L'aide alimentaire est, elle aussi, empêchée d'arriver. Or, le pays dépend à 90% des importations pour sa nourriture, 70% d'entre elles passant par cette ville portuaire de l'ouest du pays, située sur les rives de la mer Rouge.
Les forces progouvernementales, soutenues par une coalition sous commandement saoudien, ont engagé le 13 mai 2018 une offensive dans cette province contre les rebelles Houthis, soutenus, eux, par l'Iran. Leur objectif est de retrouver le contrôle de cette ville stratégique de 600 000 habitants. Ils en ont, il y a deux jours, repris l'aéroport.
Selon les Nations unies, le Yémen connaît "la pire crise humanitaire du monde", avec des millions de personnes au bord de la famine. Depuis 2015, le conflit a fait près de 10 000 morts.