Procès inédit des bébés volés du franquisme

Procès inédit des bébés volés du franquisme
Par Anne-Lise Fantino
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Pour la première fois, un ancien médecin soupçonné d'être impliqué dans cette affaire a été entendu par un tribunal espagnol depuis ce mardi, à Madrid.

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C'est un procès qui renvoie l'Espagne aux pages sombres de son histoire : le scandale des bébés volés sous la dictature franquiste, confiés à des familles proches du régime. En l'espace de 40 ans, des dizaines de milliers d'enfants auraient été concernés. Pour la première fois, un ancien médecin comparaît devant un tribunal de Madrid depuis ce mardi.

"On m'a enlevé ma fille à Virgen de Rocio, elle est née le 23 mai 1977", explique une femme venue devant le tribunal. "Je cherche ma soeur, qui est née le 20 septembre 1966 à l'hôpital de las Cincos Llagas", lance une autre. "Nous n'avons jamais cru qu'elle était morte, il n'y a pas eu de certificat de naissance, ni de décès, ni le nom du médecin qui a aidé ma mère à accoucher".

C'est grâce au témoignage d'une mère adoptive, aujourd'hui décédée, qu'Eduardo Vela, ex-obstétricien d'une clinique madrilène, âgé de 85 ans, se retrouve sur le banc des accusés.

"Je ne savais rien en dehors du champ médical", se justifie Eduardo Vela, à la barre.

Le parquet a requis onze ans de prison à l'encontre de l'ancien médecin, mais la date du verdict reste inconnue pour l'instant. Ce trafic se serait poursuivi, souvent avec la complicité de l'Eglise catholique, jusque dans les années 1980, après la mort de Franco. Sur les quelque 2 000 plaintes déposées, aucune n'au abouti jusqu'ici.

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