L'affaire Benalla vue par la presse européenne

Pour le quotidien belge Le Soir, l'ancien conseiller à la sécurité du président français, aujourd'hui mis en examen pour « violences en réunion » est un « castagneur dont Macron se serait bien passé. »
Le plus ancien journal du Danemark, le Berlingske estime quant à lui que l'affaire Benalla « détruit l'image » du président.
Vu d'Espagne, El Mundo enfonce le clou : « Le nom d’Alexandre Benalla ternira à jamais le mandat d'Emmanuel Macron. »
Pour la presse européenne, ce qui choque c'est le décalage entre l'image de moderniste que se donne le président français et cette apparente gestion du scandale à huis clos, en interne, en secret.
Le locataire de l’Élysée dit assumer mais il cherche à se distancier. En quittant Paris pendant trois jours pour se rendre dans le sud-ouest de la France, en Espagne et au Portugal, Emmanuel Macron s'offre une parenthèse. Sourire aux lèvres, il explique aux médias que l'affaire Benalla n'intéresse que les journalistes.
Mais le quotidien britannique The Guardian écrit que « ce scandale est extrêmement dommageable pour Macron car il a gagné la présidence avec la promesse de restaurer la transparence et l’intégrité. »
La plume la plus acérée est celle du journal suisse Le Temps, pour lequel Emmanuel Macron est un « président-monarque qui, comme la plupart de ses prédécesseurs, semble le plus souvent diriger le pays seul avec quelques conseillers ». Le président français « recueille la monnaie de sa pièce. »