Présidentielle au Mali : un second tour aura lieu le 12 août

Présidentielle au Mali : un second tour aura lieu le 12 août
Tous droits réservés REUTERS/Luc Gnago
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Par Euronews avec AFP
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Le président sortant du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, est arrivé largement en tête au premier tour de la présidentielle de ce pays en proie aux violences jihadistes, mais devra affronter au second tour le chef de l'opposition, Soumaïla Cissé, selon les résultats annoncés jeudi soir.

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Les Maliens connaissaient enfin vendredi les protagonistes du second tour de la présidentielle, entre le sortant Ibrahim Boubacar Keïta et son principal opposant, Soumaïla Cissé, mais l'opposition n'a pas encore annoncé sa ligne de conduite face à la large avance de M. Keïta.

Le président sortant a obtenu 41,42% des voix contre 17,8% des suffrages pour Soumaïla Cissé. Le second tour aura lieu le 12 août prochain.

"Pour la première fois dans l'histoire de la démocratie malienne, un président en exercice est contraint à un 2e tour", s'est réjoui le chef de l'opposition, qui affrontera de nouveau M. Keïta au second tour, comme en 2013, estimant que le projet de le faire réélire dès le premier tour avait échoué "malgré la fraude".

La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane, qui a pris le relais de l'opération Serval déclenchée en 2013 contre les jihadistes, et avec les Casques bleus de l'ONU, attend du vainqueur une relance de l'accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l'ex-rébellion à dominante touareg, dont l'application accumule les retards.

Malgré cet accord, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

Le Mali peine toujours à sortir d'une crise profonde dont l'une des causes est l'intervention française en Libye. C'est ce que rappelle et explique le journaliste Rémi Carayol dans une analyse publiée sur Mediapart, journal d'information français indépendant : "La guerre que Nicolas Sarkozy a menée à Mouammar Kadhafi en 2011, après avoir détourné le mandat de l’ONU, a eu des répercussions bien au-delà des frontières de la Libye. Elle a semé une pagaille durable dans l’ensemble des pays du Sahel et a abouti, au Mali, à la chute du régime – certes fragile – et à l’éclatement d’une nouvelle guerre".

_Avec agence
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