L'Espagne, nouvelle terre d'asile pour les migrants

L'Espagne, nouvelle terre d'asile pour les migrants
Tous droits réservés 
Par Vincent MénardAnelise Borges
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le pays est devenu la principale porte d'entrée pour les migrants qui traversent la Méditerranée afin de se rendre en Europe.

PUBLICITÉ

C'est dans le port d'Algeciras, dans le sud de l'Espagne, que le navire de l'ONG Proactiva Open Arms doit arriver, sans doute ce jeudi.

A son bord, 87 migrants, pour la plupart des Soudanais originaires de la région du Darfour qui ont passé une cinquantaine d'heures sans eau sur un canot pneumatique.

Sous l'impulsion de son nouveau ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, l'Italie a refusé - comme pour l'Aquarius auparavant - que ce bateau accoste sur son territoire.

L'Espagne est donc devenue la principale porte d'entrée pour les demandeurs d'asile qui traversent la Méditerrannée.

Mais cette situation divise la population, comme a pu le constater notre envoyée spéciale Anelise Borges dans les rues de Bilbao.

"La situation", dit cet homme, "est gérée de manière horrible. Ceux qui sont responsables continuent à dire à la télévision qu'ils ont les réponses, mais ce n'est pas vrai. Ils disent des choses pour couvrir leurs arrières, mais en réalité, ça leur est totalement égal."

"Je pense", ajoute ce passant, "que c'est un problème très grave et qu'il doit être résolu au niveau européen. Ce n'est pas seulement le problème des pays d'accueil, comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce."

"Nous sommes 500 millions d'Européens", s'indigne ce jeune homme, "et on parle d'un million de migrants qui veulent venir chez nous. Cela fait un migrant pour 500 Européens, donc où est le problème ?"

"Je pense", affirme cette jeune femme, "que nous devenons plus égoïstes que jamais et que nous ne pouvons pas nous glisser dans la peau des autres. Si demain, je dois quitter ma maison, qui m'accueillera ? C'est important que nous ayons un certain niveau de contrôle de nos frontières, mais je crois que nous devons aussi être une terre d'asile pour ceux qui viennent ici."

Les gardes-côtes espagnols ont secouru ce mardi plus de 450 migrants qui tentaient de gagner l'Espagne depuis le Maroc.

Au total, ce sont plus de 23.000 migrants qui ont effectué cette traversée depuis le 1er janvier, soit davantage que durant toute l'année dernière, selon le dernier bilan de l'Organisation internationale pour les migrations.

Partager cet articleDiscussion