La Grèce se libère de sa tutelle

Plein soleil sur l'Acropole pour célébrer la fin de huit années pendant lesquelles la Grèce a été sous la tutelle de ses créanciers : le Fonds monétaire international, l'Union européenne et la Banque centrale européenne.
Au prix d'une sévère cure d'austérité, le pays a bénéficié de trois programmes de prêts (2010, 2012 et 2015) pour un montant total de 289 milliards d'euros.
A Athènes, les journaux font leurs gros titres sur cet évènement, mais les habitants, lassés de la rigueur qui a plongé le pays dans une récession inédite, ne versent pas dans l'euphorie.
"Nous en finissons avec les plans de sauvetage, mais les salaires vont-ils augmenter ? Les impôts vont-ils diminuer ? Aurons-nous un meilleur avenir ? Nous ne savons rien, nous devrons attendre et voir."
"La sortie des plans de soutien ne signifie rien, parce que les salaires ne vont pas augmenter. Notre Sécurité Sociale est épouvantable, tout est épouvantable ici, donc ça ne change rien pour nous."
"Je suis un retraité et le 30 de chaque mois, j'attends pour voir si ma pension a été réduite. Alors qu'est-ce que je suis censé fêter ?"
Certainement pas le taux de chômage qui concerne toujours 20 % de la population active ou la dette qui atteint 180 % du PIB, qui a lui même perdu un quart de sa valeur depuis 2010.