Les organisateurs de la manifestation de Prague mettent en garde contre l'ingérence russe dans la région, toujours d'actualité.
Une foule, des dizaines, peut-être une centaine de personnes ont marqué à leur manière le 50ème anniversaire de l'écrasement du printemps de Prague... Brandissant des drapeaux tchèques et européens, à l'appel d'activistes tchèques et ukrainiens, elles ont manifesté devant l'ambassade russe pour se souvenir de l'invasion de 1968, mais aussi pour mettre en garde contre l'ingérence actuelle de Moscou dans la région...
Tomas Peszynski, l'un des organisateurs explique :
"Nous voulions souligner que l'agression dirigée depuis Moscou, depuis le Kremlin, même si ce n'est plus l'Union soviétique, mais la Russie, se poursuit et met en danger les autres pays et la République Tchèque."
Précurseur de la "perestroïka" gorbatchevienne, le "Printemps de Prague" incarné par Alexander Dubcek avait notamment apporté une réforme politique et économique, la levée de la censure et une libéralisation des activités culturelles.
Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, une trentaine de divisions soviétiques, soutenues par des unités bulgares, hongroises, polonaises et est-allemandes, avaient mis brutalement fin à ce rêve pour une vingtaine d'années...
Rien qu'au cours de la première journée d el'invasion, une cinquantaine de Tchèques et de Slovaques ont été tués. Le bilan total de la présence de l'armée soviétique en Tchécoslovaquie a dépassé 400 morts.