Il y a 50 ans, la fin du printemps de Prague

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Par Euronews
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Deux expositions de photographies reviennent sur les événements où 600 00 soldats du pacte de Varsovie envahirent la capitale tchécoslovaque.

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50 ans tout juste après l’écrasement du printemps de Prague, la République Tchèque fait revivre cette période à travers deux expositions photos. Au soir du 20 août 1968, les chars des pays membres du pacte de Varsovie ont pris possession des artères de la capitale tchécoslovaque pour mettre fin au vent de libéralisation qui règne dans le pays .

Dana Kyndrova, la commissaire d’exposition, se souvient : "J’ai des souvenirs très précis de ce qu’il s’est passé, particulièrement quand nous étions autour du bâtiment de la radio tchèque où la situation était la plus tragique.C’est là que les réservoirs d’essence des tanks ont commencé à exploser et leurs canons à se désintégrer. On ne savait pas s’ils allaient nous tirer dessus, alors on a commencé à courir dans la rue et mon père m’a hurlé de rentrer à la maison."

Après 8 mois d’une expérience de démocratisation inédite dans le bloc de l’Est, 600 000 soldats soviétiques s’installent progressivement à Prague. L’heure est à la "normalisation" décidée par Moscou.

Alexander Dubček, nouveau premier secrétaire du parti tchécoslovaque à l’origine de l’ouverture, est obligé de se soumettre au Kremlin. Certains habitants refusent le retour à l’ordre ancien, plus d’une centaine mourront au cours de 4 mois d’affrontements de rue.

Pour Josef Koudelka, photographe tchèque, qui a documenté les événements, cette résistance a soudé les habitants : "A ce moment là, peu importait que tu sois communiste ou pas, un intellectuel ou un ouvrier, tout ce qui comptait c’est que nous étions tous ensemble, nous contre eux. C’est pour ça je pense, que toutes les photographies d’archives, et notamment les miennes, sont importantes. Elles montrent que nous avons agi comme une nation."

Il faudra attendre 1989 et la révolution de velours pour que les troupes soviétiques quittent définitivement Prague.

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