Plusieurs scandales, notamment de pédophilie, ont abîmé l'image de l'Église dans le pays.
Son discours en Irlande était très attendu : le pape François a profité de sa première prise de parole en public pour évoquer les multiples scandales liés à l’Eglise catholique dans le pays : abus sexuels sur mineurs par des prêtres, enfants nés hors mariages ôtés à leurs parents. Le souverain pontife n’a pas rejeté la responsabilité de l’Eglise.
"L'échec des autorités ecclésiastiques - évêques, supérieurs religieux, prêtres et autres - pour affronter de manière adéquate ces crimes ignobles a justement suscité l'indignation et reste une cause de souffrance et de honte pour la communauté catholique. Je partage moi-même ces sentiments", a-t-il déclaré.
A son tour, le Premier ministre irlandais a lancé un appel au souverain pontife, et l’a exhorté à assumer l’implication de l’Eglise catholique dans ces affaires :
"Il ne peut y avoir qu'une tolérance zéro pour ceux qui abusent d'enfants innocents, ou pour ceux qui facilitent ces abus. Nous devons maintenant nous assurer que des actes découlent de ces paroles. Par-dessus tout, Saint-Père, nous vous demandons d'écouter les victimes et ceux qui ont survécu" a déclaré à son tour Leo Varadkar.
Depuis 16 ans, ce sont plus de 14 500 personnes qui ont déclaré avoir été victimes d’abus sexuels commis par des prêtres en Irlande. Le pape a promis de rencontrer certaines d’entre-elles au cours de sa visite.