Les variations du flux migratoire en Europe

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Tous droits réservés Darrin Zammit Lupi
Par Anne-Lise Fantino
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Les situations de l'Italie et de l'Espagne sont aujourd'hui diamétralement opposées. Explications.

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Des postes frontières parfois séparés par des milliers de kilomètres illustrent pourtant une même réalité au sein de l'Union : celle de l'arrivée des migrants sur le sol européen.

La gestion d'un flux qui incombait de manière quasi-exclusive à l'Italie, jusqu'en 2014. Malgré un nombre croissant d'arrivées par la mer en provenance de Libye, certains Etats membres étaient allés jusqu'à refuser de financer l'opération Mare Nostrum, remplacée depuis par Triton, par l'agence européenne Frontex.

L'année suivante, la "route des Balkans" a vu arriver en Grèce, en Hongrie et en Allemagne de nombreux demandeurs d'asile, fuyant souvent le conflit syrien.

2016 a enregistré un nombre record de débarquements sur les côtes italiennes, une tendance restée stable l'année suivante. Des chiffres qui ont chuté brutalement en 2018, en raison de l'accord signé entre Rome et les autorités libyennes, mais aussi après la fermeture des ports décidée par le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini.

Une situation bien différente de celle de l'Espagne, qui a accueilli sept fois moins de migrants que l'Italie en 2016, mais les chiffres ont bondi depuis le début de cette année, et dépassent cette fois ceux de Rome, avec 29 541 personnes enregistrées rien qu'au cours des six premiers mois.

La courbe s'est donc inversée sur la péninsule ibérique et l'arrivée au pouvoir du socialiste Pedro Sanchez. L'arrivée à Valence de l'Aquarius, en juin dernier, en a été un exemple emblématique.

Mais l'un des Etats membres les plus hostiles à l'accueil des demandeurs d'asile reste la Hongrie, où leur nombre a baissé de manière drastique au cours des trois dernières années, pour passer de plus de 29 000 à seulement 453 en 2018, en raison de l'accord conclu avec la Turquie, et de frontières toujours verrouillées sous l'impulsion du dirigeant hongrois Viktor Orbán.

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