Gouvernement Philippe : quel bilan ?

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Par Audrey Tilve
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Au terme de 15 mois, le point sur les réformes et les temps forts

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Quel bilan pour le gouvernement d’Édouard Philippe ? En une quinzaine de mois, le Premier ministre et son équipe ont fait passer, souvent à marche forcée, quelques-unes des réformes voulues par Emmanuel Macron, quitte à bousculer les acquis sociaux.

La réforme du code du travail en est l'un des symboles. Ce 31 août 2017, le chef du gouvernement et sa ministre du travail annonçaient la couleur...

" Le droit du travail tel qu'il existe dans notre pays est souvent perçu comme un frein à l'embauche, comme un frein à l’investissement ", martelait en préambule le chef du gouvernement.

Parmi les mesures censées faciliter la vie des entreprises, le plafonnement des dommages et intérêts en cas de licenciement abusif.

Autre réforme-choc, celle de la SNCF. En échange de la reprise d'une partie de la dette, il est demandé aux cheminots de renoncer aux avantages de leur statut.

Le bras de fer avec les grévistes durera des mois, mais au final, cette réforme - tout comme celle du droit du travail - sera adoptée par ordonnances. Une façon d'aller vite et, au passage, de court-circuiter les contestations au Parlement.

Le gouvernement hérite aussi de patates chaudes laissées par ses prédécesseurs, comme le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, et il tranche sans tergiverser. Le projet est abandonné, mettant fin à des années de blocage.

Pour booster l'économie et le pouvoir d'achat, Édouard Philippe applique à la lettre la méthode Macron : baisse progressive de l'impôt sur les sociétés et suppression par paliers de la taxe d'habitation, mais cela s'accompagne d'une hausse de la CSG et d'économies à venir sur les aides sociales, pénalisant les plus précaires et les retraités.

Et puis il y a les affaires, surtout le scandale Benalla. La courbe de popularité du Premier ministre suit alors celle du Président et s'érode. Le scandale impliquant le conseiller à la sécurité d'Emmanuel Macron contraint même le gouvernement à repousser une réforme constitutionnelle majeure qui devrait introduire une dose de proportionnelle et réduire le nombre de parlementaires.

Reste à voir ce qu'il en sera des réformes de la rentrée, notamment celle de l'assurance chômage, un dossier très sensible.

A huit mois d'élections européennes qui risquent de se transformer en vote-sanction, il faudra manœuvrer avec habileté, le crédit du "en même temps" s'étant quelque peu émoussé.

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