Top 14: Stade Français, les mains et les jambes

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Des entraînements et une préparation plus intenses, dispensés par des assistants nombreux et spécialisés: le nouveau directeur sportif du Stade Français, le Sud-Africain Heyneke Meyer, a fait de l'amélioration de la condition physique et de la technique individuelle des joueurs les deux mamelles du redressement du club parisien.

Les suiveurs du Stade Français, qui reçoit samedi Bordeaux-Bègles après sa large victoire à Perpignan (46-15) en ouverture, doivent se familiariser avec la cohorte d'adjoints venus à l'intersaison dans les bagages de l'ancien sélectionneur des Springboks.

Sont ainsi arrivés l'ancien pilier des Bleus et du club Pieter De Villiers (avants), l'ex-légende irlandaise Paul O'Connell (touche), le Sud-Africain John McFarland (défense), l'Irlandais Mike Prendergast (ex-Grenoble et Oyonnax). Ainsi que deux nouveaux préparateurs physiques, compatriotes de Meyer -- comme De Villiers et McFarland -- Stephan Du Toit (responsable) et André Volsteedt.

"Je crois à la spécialisation, comme en médecine: avec plusieurs assistants, on peut travailler dans le détail avec des groupes de joueurs restreints" explique à l'AFP Meyer.

- "Jouer à haute intensité" -

Cette armée plus anglo-saxonne que mexicaine dans laquelle est restée Julien Dupuy, coentraîneur la saison passée (avec Olivier Azam) et désormais en charge des fameuses "skills" (les ateliers de technique individuelle), a pour mission de redorer le blason du club parisien, seulement 12e du championnat la saison passée.

Via deux vecteurs identifiés par Meyer: "La première chose que je voulais régler, c'est notre condition physique. J'avais le sentiment que nous avions de bons joueurs, mais pas en forme et pas habitués à jouer à haute intensité. Sans condition physique, tu ne peux pas bien défendre ni attaquer."

"La deuxième, c'est notre technique individuelle: nous voulons imposer un tempo élevé, marquer des essais. Or, ce n'est pas possible faute de bonnes conditions physique et technique" ajoute-t-il.

Les Parisiens, qui ont peiné la saison passée à tenir le rythme des rencontres, ont donc bûché cet été, premiers à reprendre le chemin des terrains en compagnie de Perpignan (18 juin).

Avec des effets déjà visibles: certains joueurs ont perdu d'après Meyer "dix-douze kilos", et Jonathan Danty un peu moins, "probablement sept-huit, mais il a aussi pris de la masse musculaire".

- "Mauvaises habitudes" -

Les semaines d'entraînement ont été minutieusement préparées, davantage "dans le détail que l'année dernière", selon le capitaine Sergio Parisse. "Même s'il y aura quelques ajustements, on a planifié l'ensemble de la saison, par blocs" explique Meyer, qui a ajouté une séance le lundi.

Le contenu, lui, est plus intense, afin justement de pouvoir imposer un tempo rapide en match le week-end: "Je prépare les entraînements en détail, j'assemble les pièces du puzzle. Je dis ce que je veux qu'on fasse aux joueurs lors de la séance vidéo, où on parle beaucoup, puis je laisse les adjoints travailler. Car je veux qu'on s'entraîne à un rythme élevé. Or, si j'interromps les entraînements pour donner des consignes, ce n'est pas possible. D'autant qu'il faudrait aussi me traduire" souligne le directeur sportif.

Ses directives sont donc mises en musique par ses adjoints -- dont les francophones Prendergast et De Villiers -- qui s'attèlent à changer les "mauvaises habitudes" des Parisiens, dixit Parisse.

"Nous, Latins, souvent on ne s'entraîne pas à fond. Par exemple pour aller nettoyer un ruck: comme il n'y a pas d'opposition, les soutiens mettent du temps à arriver. Or, si tu as l'habitude à l'entraînement d'aller au sol comme il faut, de bien présenter ton ballon, avec des soutiens dans la bonne position et caetera, en match tu le fais mieux" développe l'Italien.

Ce n'est évidemment pas fini: Meyer estime son groupe en moyenne à "seulement 50%" de son potentiel physique optimal.

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