Brexit : Theresa May refuse tout compromis

Brexit : Theresa May refuse tout compromis
Par Noemie Wira
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Theresa May reste inflexible sur le Brexit, Michel Barnier prêt à prolonger les négociations. La première ministre britannique ne fera pas de concessions contraires à « l’intérêt national » à Bruxelles ni aux partisans d’un Brexit dur.

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Malgré la farouche opposition des pro-Brexit, la première ministre britannique maintient son cap. Theresa May promet de maintenir une relation commerciale étroite entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne. Dans une tribune au Daily Telegraph daté du 2 septembre, elle insiste qu'aucune concession ne sera faite ni à Bruxelles ni aux partisans d'un Brexit dur. Cet été, la première ministre a présenté un "plan de Chequers" où elle propose la création d'une nouvelle "zone de libre-échange" avec l'Union Européenne.  Ce livre d'or repose sur un ensemble de règles communes concernant les biens et le secteur agroalimentaire. Il prévoit aussi d’honorer l’engagement d’éviter de rétablir une « frontière dure », avec des infrastructures douanières, à la frontière avec l’Irlande. Ce dernier avait déclenché un tollé des partisans d'un Brexit dur. Un désaccord partagé par David Davis, le ministre démissionnaire du Brexit.

"Nous continuerons de suivre les règles de l'Union Européenne pour tous nos produits manufacturés et agroalimentaires. C'est une concession importante. Allons-nous reprendre le contrôle ? Non, c'est une mauvaise idée. Ils fixent les règles sans même qu'on ait notre mot à dire, cela nous laisse dans une position délicate. Ce serait le pire accord", répond David Davis au journaliste Andrew Marr lorsqu'il lui demande si il votera pour le "plan des Chequers" sur la chaîne BBC.

Mais la perspective d'une sortie de l'Union sans accord semble sérieusement envisagée. Face à cette impasse, Londres et Bruxelles envisagent une prolongation des discussions jusqu'à mi-novembre. Ce dimanche, Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit, a avancé dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung que les négociations devaient être bouclées pour « mi-novembre », en ajoutant : « C’est possible. Ce dont nous avons besoin ce n’est pas de temps mais de décisions politiques. » Le ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, a évoqué lui aussi mercredi « une marge de manœuvre » sur le calendrier.

Le Brexit est programmé pour le 30 mars 2019, et Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d’ici octobre pour organiser leur divorce et jeter les bases de leur relation future.

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