Syrie: laisser la porte "ouverte à la négociation" à Idleb (Le Drian à l'AFP)

Syrie: laisser la porte "ouverte à la négociation" à Idleb (Le Drian à l'AFP)
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Paris a estimé mardi qu'il fallait laisser la porte "ouverte à la négociation" pour éviter une "situation dramatique" dans la province d'Idleb, dernier grand bastion insurgé en Syrie, sous la menace d'une offensive du régime de Damas.

"Le régime et ceux qui le soutiennent ont le sentiment d'avoir gagné la guerre" mais "on ne gagne jamais la guerre si on ne sait pas gagner la paix", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans une interview à l'AFP, à l'issue d'une visite à Abou Dhabi.

Il était interrogé sur les risques d'une confrontation dans la région d'Idleb (nord-ouest de la Syrie) que le régime de Bachar al-Assad, allié à la Russie et à l'Iran, a l'intention d'attaquer prochainement.

"Il importe aujourd'hui que la voie soit ouverte à la négociation et non pas à la confrontation. Sinon, on s'oriente vers une situation dramatique", notamment pour les civils, a affirmé le ministre français.

Idleb compte quelque 2,5 millions d'habitants, dont des dizaines de milliers de rebelles et de civils transférés en masse depuis des bastions insurgés tombés aux mains du régime à l'issue d'offensives meurtrières.

"Nous estimons qu'il n'y aura pas de victoire militaire sur la durée", a-t-il poursuivi, en préconisant "d'abord un cessez-le-feu" puis un processus qui écarterait "les risques aujourd'hui présents à Idleb".

La France, a-t-il rappelé, est favorable à une solution aboutissant à une réforme constitutionnelle, qui permette le retour des réfugiés, la reconstruction et un processus électoral libre, dans le cadre d'une Syrie souveraine "qui ne soit pas soumise aux aléas des actions de tel ou tel voisin".

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes. Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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