C'est la toute première éolienne flottante française. Depuis mardi, une immense tour de 60 mètres située au large du Croisic injecte des kilowatts-heure dans le réseau électrique.
En France, la toute première éolienne en mer est entrée en fonction cette semaine.
Située à 20 km au large du Croisic (Loire-Atlantique), la tour de 60 mètres de haut doit permettre la fourniture l'électricité à près de 5 000 habitants. D'autres parcs éoliens off-shore devraient être mis en service en France mais ils sont pour l'heure bloqués en raison de contentieux.
La mise en service de l’éolienne flottante Floatgen, est "symbolique pour la France", estiment les porteurs du projet. "Elle constitue le point de départ d’un déploiement en série d’éoliennes en mer, et représente une opportunité unique de devenir leader mondial de l’éolien flottant", considère le consortium.
Débuté en 2013 et soutenu par l’Union européenne, le projet réunit sept partenaires, parmi lesquels le cabinet d’ingénierie Ideol, l’Ecole centrale de Nantes et Bouygues Travaux publics.
Cette annonce survient alors que les parcs éoliens off-shore fixes accumulent eux aujourd’hui “_entre trois et quatre ans de retard_” en raison des recours juridiques, selon le Syndicat des énergies renouvelables (Ser).
Une décision imminente du Conseil d’État est attendue depuis plusieurs mois pour purger les derniers recours contre le parc de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le plus avancé à ce jour.
Des contentieux sont aussi toujours en cours pour les éoliennes off-shore de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime), selon le syndicat professionnel, tandis que celles de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) ont pris “_un an de retard_” en raison d’un changement de machines.
Les parcs éoliens prévus au large des îles d’Yeu et Noirmoutier (Vendée) et Dieppe/Le Tréport (Seine-Maritime), lancés en 2014 au terme du second appel d’offres gouvernemental, sont quant à eux bien moins avancés ; ils sont toujours en attente des autorisations environnementales.
avec Reuters