Opération "retrait de pneus" dans le golfe Juan

Des pneus comme ceux-ci, il y en a quelque 22.000 par 30 mètres de fond dans le golfe Juan, entre Cannes et Juan-les-Pins. Immergés dans les années 80 pour servir de récif et favoriser l’installation d'espèce sédentaires, ils sont en réalité une source d'émanations toxiques, comme l'ont montré des études de l'Université de Nice. Il faut donc les retirer. Un travail de longue haleine.
Christophe Aubel, directeur général de l’AFB (Agence française pour la Biodiversité)
« Au fil du temps, les filins métalliques qui attachaient les pneus ensemble pour faire récif se sont cassés, explique Christophe Aubel, le directeur général de l’Agence française pour la Biodiversité. Les pneus commencent à se disperser et donc ils abîment les fonds marins, les herbiers de posidonie par exemple qui sont des fleurs marines - ce ne sont pas des algues - dans lesquelles beaucoup de crustacés et de poissons se reproduisent. Donc ça partait d’un bon sentiment mais ça s’avère néfaste. Et il vaut mieux intervenir maintenant tant qu’il n’y a pas encore la dispersion de tous les pneus, parce que sinon on risque vraiment d’abîmer ces fonds marins qui sont situés dans une zone protégée Natura 2000. »
L'opération, qui a débuté il y a une semaine, doit durer un mois, cinq scaphandriers se relayant pour attacher les pneumatiques et accompagner leur remontée. Une seconde campagne sera lancée au printemps pour le reste. L'aire marine protégée sera ensuite surveillée pour voir si les fonds marins parviennent à se restaurer naturellement.