Gaza: les opérations de l'agence pour les réfugiés paralysées par la grève

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Les employés de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens ont observé une grève générale mardi dans la bande de Gaza pour protester contre les licenciements annoncés par l'Unwra après l'arrêt des financements américains.

Les opérations de cet intervenant primordial dans l'enclave palestinienne ont été largement paralysées.

Les plus de 270 écoles de l'Unrwa dans la bande de Gaza, qui accueillent quelque 280.000 élèves, et tous les centres de santé et de distribution de nourriture sont restés fermés. La grève se poursuivra mercredi.

Des employés licenciés continuent depuis une semaine à empêcher les employés étrangers et palestiniens d'accéder au siège de l'Unrwa dans la ville de Gaza.

L'Unwra, qui vient en aide à des millions de Palestiniens dans les Territoires palestiniens et dans la région, joue un rôle capital dans la bande de Gaza confrontée aux guerres, à la pauvreté et aux pénuries, et soumise aux blocus israélien et égyptien. Deux tiers des Gazaouis sont des réfugiés et 80% des quelque deux millions d'habitants sont tributaires de l'assistance internationale.

Washington, plus gros contributeur au budget de l'Unrwa avec 350 millions de dollars versés en 2017, a annoncé fin août cesser tous ses financements.

L'agence, précipitée dans une grave crise financière, a décidé de supprimer 250 postes à Gaza et en Cisjordanie occupée, autre territoire palestinien, et d'en transformer 500 autres postes en mi-temps.

Ces mesures ont provoqué les protestations du personnel et Amir al-Mashal, secrétaire général du syndicat des employés de l'Unwra à Gaza, a promis mardi "une intensification des actions syndicales" dans les prochaines semaines.

Adnane Abou Hasna, le porte-parole de l'Unwra à Gaza, a appelé le syndicat à "revenir immédiatement à la table des négociations".

La direction de l'agence a annoncé lundi avoir évacué une dizaine de collaborateurs étrangers, soit la majorité de ses collaborateurs internationaux, après une série d'incidents faisant craindre pour la sécurité du personnel.

L'Unrwa a reproché, sans le nommer, au mouvement islamiste Hamas qui dirige l'enclave de ne pas avoir réagi à ses "appels répétés" à veiller à la protection du personnel.

"Aucune atteinte n'a été portée au personnel arabe ou étranger" de l'agence, a répondu un responsable du Hamas sous couvert d'anonymat. Il a précisé que le Hamas soutenait les actions des salariés.

"La crise de l'agence a été fabriquée à des fins politiques. Personne ne pourra effacer le droit au retour des réfugiés", a-t-il dit à l'AFP.

L'administration de Donald Trump justifie sa décision par le refus de contribuer de manière disproportionnée au fonctionnement de l'agence, et par le modèle même de l'Unrwa, qui, selon elle, amplifie d'année en année le nombre de Palestiniens éligibles au statut de réfugiés. Elle l'a aussi accusée de parti pris "irrémédiable" en faveur des Palestiniens.

Les Palestiniens dénoncent dans l'arrêt du financement américain un alignement de plus de l'administration Trump sur les positions israéliennes.

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