G6: simulation d'un attentat au stade de Lyon pour montrer l'expérience française

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Quelque 300 membres des forces de l'ordre ont pris part mardi à un exercice de sécurité géant dans un stade de Lyon (centre-est), destiné à montrer au G6 l'expérience française en matière de gestion d'attentats, trois ans après ceux qui ont frappé Paris.

L'opération s'est déroulée sous le regard des délégations de plus de 40 pays, dont les ministres de l'Intérieur des six pays les plus peuplés de l'Union européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne). Les responsables sont réunis depuis lundi soir à Lyon pour parler immigration et lutte contre le terrorisme.

Dans la matinée, une douzaine d'hommes ont tiré à blanc à la kalachnikov dans la foule, des écoliers mobilisés pour l'occasion jouant le rôle de victimes s'effondrant au sol ou fuyant les "balles" dans le stade du club de foot l'Olympique lyonnais.

Après un long échange de coups de feu entre la police et les "terroristes", certains membres des forces de l'ordre feignant d'être blessés, des véhicules blindés ont fait irruption, ainsi qu'un hélicoptère.

Les "terroristes" étaient incarnés par des fonctionnaires avertis, notamment des membres des commandos policiers ou militaires. Face à eux sont intervenus 160 policiers, 115 gendarmes et 140 personnels de secours.

Les "assaillants", armés de fusils d'assaut et de gilets explosifs, ont attaqué les spectateurs en deux points, avant la neutralisation de neuf d'entre eux par les forces de l'ordre, les quatre restants se retranchant dans deux salons de l'enceinte sportive avec des otages. Une situation nécessitant de donner l'assaut.

La simulation d'attaque fait partie des entraînements réguliers depuis les attentats de janvier 2015 puis ceux de novembre de la même année à Paris, qui ont fait 130 morts en plusieurs lieux notamment au Bataclan, où un groupe d'assaillants a fait irruption dans la salle de spectacle pendant un concert, tuant des dizaines de personnes et prenant des otages avant d'être éliminés.

Les forces de l'ordre effectuent depuis des simulations dans des écoles, des stades ou des sites sensibles comme des usines classées Seveso.

"Paris 2015, mais il y a eu Bombay 2008. Donc les Indiens nous ont appris beaucoup de choses après 2008. Et si on peut faire profiter d'une certaine expérience, c’est notre devoir de le faire", commente le général Laurent Phelip, à la tête du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN).

Dès janvier 2015, "nous avons forcément tiré des enseignements de ces attentats de masse puisque le nombre de victimes a été dans des moments très courts, très important. Et ensuite ces attentats nous ont permis de mettre en place un schéma national d’intervention, c'est-à-dire de coordonner tous les services intervenants", explique Sophie Hatt, directrice de la coopération internationale du ministère français de l'Intérieur.

Le stade lyonnais concerné, Groupama Stadium, a une capacité de 60.000 places. Il est doté de 320 caméras de surveillance. Chaque supporter est suivi par cinq caméras: deux lors de son accès au stade, trois sur son siège, permettant d'identifier rapidement des fauteurs de trouble. Le procureur de la République ou un de ses substituts, et le préfet délégué à la sécurité, assistent à tous les matches importants, afin de se mobiliser le plus tôt possible si nécessaire.

Fin août, des policiers de toute l'Europe avaient assisté à une démonstration des installations à l'occasion d'un séminaire du Collège européen de police (Cepol).

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