Roumanie: décès en prison du commandant de "l'enfer du silence" communiste

Roumanie: décès en prison du commandant de "l'enfer du silence" communiste
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Un ancien chef de prison communiste, Alexandru Visinescu, premier Roumain condamné à 20 ans de réclusion pour "crimes contre l'humanité", est mort derrière les barreaux lundi à l'âge de 93 ans, a annoncé l'administration pénitentiaire.

M. Visinescu avait été reconnu coupable en 2016, plus de 25 ans après la chute du régime communiste et du dictateur Nicolae Ceausescu, d'avoir soumis à un "régime d'extermination" les détenus politiques de l'un des pénitenciers les plus terribles de la Roumanie communiste, à Ramnicu Sarat (est).

Au moins quatorze détenus sont morts pendant qu'il dirigeait l'établissement, entre 1956 et 1963, dans cette prison surnommée l'"enfer du silence", où chaque prisonnier était enfermé seul dans une cellule, soumis à des sanctions cruelles et interdit d'adresser la parole à qui que ce soit.

Décrit comme une "brute" lors du procès, le premier du genre en Roumanie, M. Visinescu n'avait jamais exprimé de regrets ou demandé pardon aux victimes, affirmant avoir simplement "obéi aux ordres" de ses supérieurs et respecté les lois en vigueur.

Un autre ancien tortionnaire communiste, Ioan Ficior, pour sa part condamné en 2017 à 20 ans de réclusion pour "crimes contre l'humanité", est mort en prison en septembre.

La justice roumaine avait longtemps rechigné à se pencher sur les crimes du communisme avant d'accepter les premières plaintes visant des commandants de prison, plus de 20 ans après la chute de ce régime.

Au total, plus de 600.000 Roumains ont été condamnés et emprisonnés pour des motifs politiques entre 1945 et 1989, selon le Musée mémorial des victimes du communisme de Sighet.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L’info du jour | 26 avril - Soir

Pékin et Washington doivent être "des partenaires, pas des rivaux" affirme Xi à Blinken

Les rebelles houthis mènent de nouvelles attaques