Une délégation afghane envoyée à une rencontre pour la paix en Russie

Une patrouille de l'armée afghane à Ghazni le 14 août 2018
Une patrouille de l'armée afghane à Ghazni le 14 août 2018 Tous droits réservés ZAKERIA HASHIMI
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Une délégation afghane siègera vendredi en Russie à une rencontre internationale sur l'Afghanistan, à laquelle les talibans hésitent à participer, a-t-on appris de sources concordantes.

La Russie a annoncé samedi qu'elle allait accueillir le 9 novembre une rencontre internationale sur l'Afghanistan à laquelle doivent participer à la fois des représentants du gouvernement afghan et des talibans.

Le Haut conseil pour la paix, un organe gouvernemental en charge des efforts de réconciliation avec les insurgés, enverra quatre représentants, a déclaré à l'AFP son porte-parole Sayed Ihsan Taheri.

Le ministère des Affaires étrangères est de son côté resté évasif sur sa participation à la réunion, qui visera à démarrer des discussions de paix entre Kaboul et les talibans.

"Nous négocions encore avec des responsables russes", a déclaré son porte-parole Sebaghtullah Ahmadi. "Nous accueillons tout effort de paix mené par des Afghans", a-t-il ajouté.

Les talibans n'ont de leur côté "pas pris leur décision finale" quant à leur présence à cette rencontre, mais ils annonceront "bientôt" ce qu'ils feront, a fait savoir leur porte-parole, Zabiullah Mujahid.

Moscou a également invité des représentants des Etats-Unis, d'Inde, de Chine, du Pakistan, et de cinq anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale.

Le Pakistan, accusé de longue date de fournir un soutien aux talibans, participera "assurément" aux échanges, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Muhammad Faisal.

L'ambassade américaine à Kaboul n'a pas répondu à une sollicitation de l'AFP sur ce sujet.

Fin août, la Russie avait déjà annoncé préparer une réunion internationale sur l'Afghanistan pour le 4 septembre, en précisant y avoir invité les talibans. Mais elle avait annoncé son report une semaine plus tard.

L'initiative russe arrive à un moment sensible. D'après un récent rapport américain, le contrôle du territoire afghan par les autorités est à son plus bas niveau depuis trois ans, alors que les forces de sécurité subissent des pertes record.

Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises tenté de relancer les négociations directes avec les talibans, et deux rencontres bilatérales ont eu lieu ces derniers mois au Qatar, la dernière le 12 octobre.

Les talibans refusent jusqu'ici de discuter avec Kaboul, estimant être le gouvernement légitime de l'Afghanistan, renversé par les Etats-Unis il y a 17 ans, et demandant donc à négocier directement avec Washington.

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