Rugby: l'ailier sud-africain Kolbe, la revanche du petit face à la France

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Le XV de France face à une jeune connaissance: longtemps jugé trop frêle pour les canons du rugby sud-africain, l'ailier de poche Cheslin Kolbe a fini par faire son trou au niveau international ces derniers mois grâce à ses performances avec le Stade Toulousain.

Si le talent n'attend ni le nombre d'années ni de centimètres, la taille et le nombre de kilos ont longtemps compté pour enfiler le maillot springbok. Et avec 1,71 m sous la toise pour 74 kg sur la balance, Kolbe, 25 ans, a pendant plusieurs années dû se contenter du rugby à 7 pour représenter les couleurs de son pays.

Avec succès, puisqu'il a décroché la médaille de bronze aux jeux Olympiques de Rio en 2016. Où son cousin, Wayde van Niekerk, a été sacré sur 400 m, record du monde à la clé.

Mais les sélectionneurs Heyneke Meyer puis Allister Coetzee ont toujours boudé l'ancien joueur des Stormers, jugé trop chétif, même s'ils ne l'ont jamais dit clairement.

Nick Mallett, en poste de 1997 à 2000, ne s'en est en revanche pas privé, en septembre 2015: "Dans le système actuel du rugby sud-africain, jamais ils ne le prendront car il est trop petit."

Rien de nouveau sous le soleil sud-africain pour Kolbe. "J'ai toujours été confronté au défi de ma taille, quel que soit le niveau. Mais je me suis toujours dit que si je mettais toutes les chances de mon côté, alors on ne pourrait m'ignorer" raconte-t-il à l'AFP.

- Erasmus, l'ouverture -

Kolbe a toujours dû redoubler d'efforts pour prouver qu'il avait sa place et faire de son gabarit un atout: "J'ai dû énormément travailler pour avoir les capacités physiques pour faire la maille au plus haut niveau. Souvent, les gens sous-estiment le travail de l'ombre."

Sans se préoccuper des on-dit sur son gabarit, qu'il a plutôt vus "comme une opportunité de prouver aux gens que peu importe que tu sois petit ou non, si tu as la bonne attitude, tout est possible".

Et la récompense est venue cet été: après des performances remarquées avec le Stade Toulousain, la saison dernière, sa première sous le maillot Rouge et Noir (10 essais), et cet été, Kolbe a fini par être appelé par "Rassie" Erasmus, arrivé aux commandes en début d'année.

L'ex-flanker ne l'a pas regretté. Dès sa deuxième sélection (il en compte quatre) et juste après son entrée en jeu, Kolbe a senti l'interception pour inscrire l'essai du break lors de l'historique victoire en Nouvelle-Zélande, le 15 septembre (36-34).

- Il apporte un "équilibre" -

Si les performances de Kolbe à Toulouse ont joué, la volonté d'Erasmus d'apporter davantage de vitesse explique également son retour en grâce.

"Pour faire une équipe, il faut un équilibre, surtout derrière. Vous ne pouvez pas prendre que des grands costauds. Il vous faut un gars qui va vite, un autre qui est bon sur les ballons aériens... Même ceux qui sont plus petits, il y a toujours de la place pour ceux-là", a expliqué le sélectionneur lundi.

De la vitesse, du punch, et des appuis, Kolbe, qui a pratiqué, jeune, l'athlétisme à un bon niveau national, en a assurément sous le pied. Grâce, selon lui, à Dieu, qu'il "béni(t) de m'avoir donné ce talent".

Guidé par "l'amour du jeu" et "l'envie de prendre du plaisir sur le terrain", il est plus qu'un simple finisseur. "C'est aussi un créateur. Il est souvent à l'initiative ou au relais de l'action. Il aime venir dans le désordre au milieu de deux avants, et c'est ce qui fait sa force", souligne son équipier à Toulouse Yoann Huget.

Son gabarit lui permet aussi de se jouer de ses adversaires, en échappant à leur plaquage ou en rebondissant dessus, à la manière d'une boule de flipper. "Il ne subit aucun plaquage. Il a une faculté à absorber l'impact pour repousser les mecs qui est quand même phénoménale", ajoute Huget. Les Bleus sont prévenus.

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