Un ex-militaire armé fait 12 morts dans un bar de Californie

Un ex-militaire armé fait 12 morts dans un bar de Californie
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Un ancien soldat a ouvert le feu mercredi soir dans un bar bondé près de Los Angeles en Californie, tuant 12 personnes avant de se suicider, a annoncé le shérif local.

Le tireur de 28 ans, Ian Long, a commis ce carnage lors d'une soirée rassemblant plus d'une centaine de personnes, dont de nombreux étudiants, dans la ville de Thousand Oaks, au nord de Malibu.

L'ex-militaire (2008 à 2013) avait servi dans le corps d'élite des Marines et notamment été déployé en Afghanistan durant sept mois. Il était connu des services de police et de ses voisins pour des troubles psychiques et rien ne laissait envisager un quelconque lien terroriste.

"Il serait prématuré de spéculer sur les motivations" du tireur mais "à ce stade rien n'indique qu'il avait des complices", a souligné jeudi lors d'un point de presse à Thousand Oaks Paul Delacourt, un responsable du FBI.

"Nous allons suivre toutes les pistes nécessaires", matérielles, vidéos ou informatiques, a-t-il promis, expliquant que les preuves collectées au domicile du suspect et dans le Borderline Bar and Grill devaient encore être analysées.

C'est dans la voiture de sa mère que Ian Long s'est présenté mercredi soir à l'entrée de ce bar fréquenté par la jeunesse locale, armé d'un pistolet Glock doté d'un chargeur à capacité augmentée.

Il a abattu le garde de sécurité avant de pénétrer dans l'établissement pour y perpétrer sa tuerie, avait relaté jeudi matin Geoff Dean, le shérif du comté de Ventura, en périphérie de Los Angeles.

"J'ai vu le tireur, il était habillé en noir, avec des lunettes, camouflé. Il a sorti une arme et a commencé à tirer", a raconté à l'AFP Holden Harrah, 20 ans, un client habituel de ce bar.

Il a précisé avoir dû "ramper" pour sortir et rejoindre sa voiture.

Ian Long a fini par retourner son arme contre lui.

Le shérif Dean a décrit une "scène horrible", avec "du sang partout". On compte parmi les victimes décédées un agent de police, Ron Helus, parmi les premiers à intervenir sur les lieux. L'homme de 54 ans a été qualifié de "héros" par le shérif Dean. Le président Donald Trump a ordonné que tous les drapeaux du pays soient mis en berne en mémoire des victimes.

Le bilan précis des blessés n'était pas encore connu jeudi en début d'après-midi.

- Mobile inconnu -

Selon les policiers, Ian Long ne semblait pas avoir de cible spécifique à l'intérieur du bar et aucune thèse n'était privilégiée à ce stade des investigations.

En avril, des policiers se sont rendus chez lui car il agissait de "manière irrationnelle", justifiant le déplacement d'agents spécialisés en troubles psychologiques.

In fine, Ian Long n'a pas été arrêté ni interné, mais a laissé aux forces de l'ordre l'impression qu'il souffrait de stress post-traumatique, vraisemblablement lié à ses antécédents militaires.

Le jeune homme vivait avec sa mère dans un quartier cossu de Thousand Oaks.

"C'est une dame très gentille mais elle a eu beaucoup de problèmes avec son fils", a déclaré au Los Angeles Times un voisin, Richard Berge, selon qui Ian Long souffrait effectivement de ce syndrome de stress répandu chez les anciens soldats.

PUBLICITÉ

Plusieurs voisins ont affirmé qu'il s'était déjà fait remarquer en donnant de violents coups dans les murs de sa maison, archétype de la résidence américaine avec drapeau étoilé et gros pick-up garé devant.

Non loin de là, réunies dans un centre de Thousand Oaks par la police, une soixantaine de personnes ont attendu dans l'angoisse d'être fixées sur le sort de leurs proches qui se trouvaient à l'intérieur du bar, à l'instar de Jason Coffman, sans nouvelles de son fils de 22 ans.

"La dernière fois que je l'ai vu, il m'a dit au revoir et se rendait au Borderline", avait-il expliqué aux journalistes, des sanglots dans la voix.

Quelques heures plus tard, il annonçait en larmes: "Nous venons juste d'apprendre qu'il fait partie des morts. Il s'appelait Cody Coffman, c'était mon fils aîné".

- Pistolet semi-automatique -

PUBLICITÉ

Le bar organisait tous les mercredis des soirées étudiantes, ouvertes aux jeunes majeurs. Le shérif a estimé que les victimes avaient probablement entre 21 et 26 ans.

Matt Wennerstrom, un étudiant de 20 ans, fréquentait régulièrement l'établissement. Ian Long "tirait autant de balles qu'il pouvait, et quand il rechargeait, les gens essayaient de s'enfuir", a-t-il raconté au Los Angeles Times.

La plupart des témoins cités par les médias américains ont décrit des scènes de panique après les premiers coups de feu: bousculade et clients piétinés, certains se réfugiant dans les toilettes ou sur un balcon, d'autres brisant les fenêtres et sautant au travers.

"Tout le monde s'est jeté au sol très rapidement. Tout le monde voulait sortir le plus vite possible", a déclaré à l'AFP une jeune femme, qui s'est elle-même enfuie avec une amie par l'arrière-cuisine.

Les États-Unis sont régulièrement le théâtre de fusillades, du fait de la dissémination des armes à feu dans le pays.

PUBLICITÉ

La dernière en date avait fait onze morts dans une synagogue de Pittsburgh.

Cette nouvelle attaque évoque la tuerie perpétrée en 2016 dans une boîte gay d'Orlando, en Floride, où 49 personnes avaient péri sous les balles.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Les rebelles houthis mènent de nouvelles attaques

Slovaquie : l'indépendance de l'audiovisuel public menacée par une nouvelle réforme

L’info du jour | 26 avril - Mi-journée