Quatre jours après l'élection présidentielle, les accusations fusent
Quatre jours après l'élection présidentielle à Madagascar, le dépouillement des bulletins se poursuit au compte-gouttes et un second tour se profile. D'après des résultats partiels portant sur 30% des bureaux de vote, Andry Rajoelina serait en tête avec près de 40% des suffrages, cinq points devant son ennemi juré Marc Ravalomanana. Et déjà, les attaques fusent. Le camp de Ravalomanana accuse la commission électorale de "tentative de fraude et de corruption" et le président sortant, Hery Rajaonarimampianina, loin derrière ses adversaires, parle "d'irrégularités". Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne appelle, lui, à la retenue :
"Les contestations font partie de la démocratie, explique Cristian Preda. Ce qui est important, c'est de voir la dimension. Nous avons constaté par exemple que seuls trois bureaux de vote sur les 25 000 ont vu eu les votes interrompus pour un petit moment parce qu'il y avait des attaques de bandits."
Depuis son indépendance vis-à-vis de la France en 1960, Madagascar est coutumière des crises post-électorales. Dans ce pays qui est l'un des plus pauvres au monde, c'est avant tout à un meilleur niveau de vie qu'aspirent les 25 millions d'habitants.