Les Malgaches sont appelés aux urnes mercredi pour élire leur président. Les deux candidats sont deux anciens présidents : Marc Ravalomana et Andry Rajoelina.
PUBLICITÉPlus de dix millions de Malgaches sont appelés aux urnes ce mercredi pour élire leur président.
Une élection aux allures de déjà vu puisque les deux candidats du second tour ne sont autres que deux anciens présidents de Madagascar, lesquels se sont copieusement critiqués tout au long de la campagne.
A 69 ans, Marc Ravalomana a encore son éviction du pouvoir en travers de la gorge. Lors de son second mandat, en 2009, sa dérive autoritaire est au centre des critiques, au premier rang desquels le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina.
Après des manifestations réprimées dans le sang, Ravalomana est contraint à la démission et à l'exil. Revenu au pays plusieurs années après, il est assigné à résidence puis finit par reprendre les rênes de son parti.
Face à lui pour ce scrutin : son éternel rival Rajoelina, qui avait pris temporairement la place de président après la crise de 2009. Lui aussi très critiqué pour son clientélisme, on lui reproche également de ne pas protéger les ressources naturelles du pays.
Les deux rivaux avaient été interdits de candidature en 2013, dans le cadre d'un accord censé renouveler les politiques et mettre un terme aux crises à répétition.
Rajoelina a pour le moment l'avantage, arrivé en tête lors du premier tour le 7 novembre dernier, avec 39,23% des suffrages, contre 35,35% pour son adversaire.
Les deux candidats ont multiplié les dons et les promesses ces derniers jours, afin de séduire les électeurs et les nombreux abstentionnistes (45,7% au premier tour).