Crise au Sri Lanka: l'ex-Premier ministre demande à reprendre ses fonctions

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L'ex-Premier ministre du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, dont la destitution fin octobre a provoqué une crise politique, a réclamé vendredi d'être rétabli dans ses fonctions.

Une motion de censure, la deuxième en trois jours, contre son successeur, Mahinda Rajapakse, a été adoptée vendredi par le Parlement, théâtre pour la deuxième journée consécutives de scènes de violences entre députés sans précédent.

L'île du sous-continent indien est plongée dans une crise constitutionnelle depuis que, le 26 octobre, le président Maithripala Sirisena a limogé M. Wickremesinghe pour le remplacer par M. Rajapakse, ancien homme fort du Sri Lanka (2005-2015).

"Revenons au statu quo. Le pays a besoin de stabilité. C'est le plus important", a déclaré M. Wickremesinghe aux journalistes étrangers, dans sa résidence officielle qu'il refuse de quitter depuis son limogeage.

Il s'est dit prêt à travailler avec le président Sirisena malgré leur conflit de caractère qui a provoqué la crise constitutionnelle.

Le président n'a pas réagi à cette proposition.

Les députés des deux camps en sont venus aux mains jeudi et vendredi, échangeant des coups de poing et se jetant à la tête pièces de mobilier et poudre de piment.

Des députés partisans de M. Rajapakse ont empêché vendredi le président de la chambre Karu Jayasuriya d'accéder au perchoir pendant plus d'une heure. Il n'a pu y parvenir que sous la protection de dizaines de policiers non armés et de membres du personnel parlementaire.

Des députés ont mis en pièces du mobilier qu'ils ont jeté sur leurs adversaires et les policiers.

"Nous n'avons jamais eu de cas auparavant où le président de la chambre a été empêché d'entrer au Parlement. C'est aussi la première fois que le président de la chambre doit entrer sous protection policière", a expliqué un ancien employé, l'ancien sergent d'arme Wijaya Palliyaguruge, à l'AFP.

Un partisan de M. Rajapakse a été vu en train de jeter de la poudre de piment sur des députés et des policiers. Au moins onze membres des forces de l'ordre et plusieurs élus ont été conduits à l'infirmerie du Parlement.

Un parlementaire partisan de M. Wickremesinghe, Gamini Jayawickrema Perera, a raconté qu'on lui avait lancé de l'eau mêlée à de la poudre de piment et qu'il avait dû se faire soigner à l'infirmerie.

Un député de gauche, Vijitha Herath, a expliqué avoir été frappé à la tête par un rival avec un exemplaire de la constitution.

L'ambassadeur britannique au Sri Lanka, James Dauris, a regretté sur Twitter "le comportement déplorable de certains députés, indigne d'eux et de leur noble institution". L'ambassadeur d'Allemagne a aussi jugé ces actions "inconvenantes dans une démocratie".

Une première motion de défiance contre M. Rajapakse a été adoptée mercredi par le Parlement, mais le Premier ministre avait refusé de démissionner, mettant en cause les conditions du vote.

Son parti reconnaît qu'il ne dispose pas de majorité à la chambre de 225 membres.

Jeudi, le président avait demandé aux députés de soumettre au vote une motion amendée.

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