Les Emirats gracient un Britannique condamné pour espionnage, Londres reconnaissant

Les Emirats gracient un Britannique condamné pour espionnage, Londres reconnaissant
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Les Emirats arabes unis ont gracié lundi un doctorant Britannique, Matthew Hedges, moins d'une semaine après l'avoir condamné à la perpétuité pour espionnage, une décision saluée immédiatement par Londres.

La condamnation de ce ressortissant britannique avait suscité choc et stupéfaction à Londres, un allié clé des Emirats.

M. Hedges est l'un des 700 prisonniers graciés par le président émirati à l'occasion de la fête nationale.

"Une grâce présidentielle a été décidée avec effet immédiat par cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, président des Emirats arabes unis", a indiqué le ministère des Affaires présidentielles, dans un communiqué.

Arrêté à l'aéroport de Dubaï le 5 mai, Matthew Hedges, âgé de 31 ans et doctorant à l'université de Durham (nord-est de l'Angleterre), avait été condamné mercredi dernier à la perpétuité par le tribunal fédéral d'Abou Dhabi pour espionnage au profit d'un pays étranger.

Selon son épouse Daniela Tejada, Matthew Hedges faisait des recherches sur la politique étrangère et interne des Emirats en matière de sécurité après le Printemps arabe de 2011. Il y avait vécu "plusieurs années" avant de revenir au Royaume-Uni en 2015, a-t-elle affirmé.

"M. Hedges sera autorisé à quitter les Emirats arabes unis une fois les formalités accomplies", ont précisé les autorités sans donner davantage de précisions.

Cette grâce a été décidée en réponse à une lettre de la famille de M. Hedges transmise par les autorités britanniques, a indiqué un responsable émirati, Jaber al-Lamki, lors d'une conférence de presse.

Le responsable a toutefois diffusé une vidéo présentée comme contenant une confession de M. Hedges avouant être un agent des services secrets britanniques. Il "est à 100% un agent des services secrets et a été reconnu coupable d'espionnage", a insisté le responsable en affirmant que M. Hedges avait avoué ces faits.

- "folle de joie" -

La femme du doctorant, Daniela Tejada, qui a pour la dernière fois vu son mari le jour de sa condamnation, s'est dite "absolument folle de joie".

Interrogée sur la BBC sur les accusations d'espionnage portées contre son mari, elle a répondu: "Au fond de mon coeur, je sais qu'il n'est pas" un espion. Mais "si c'est ce qu'il faut pour le ramener, je me réjouis de la nouvelle", a-t-elle ajouté.

"Malgré notre désaccord avec les accusations, nous sommes reconnaissants au gouvernement des Emirats arabes unis pour avoir résolu le problème rapidement", a réagi le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, sur Twitter.

Le ministre émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, a affirmé que cette grâce allait permettre aux deux pays de se concentrer de nouveau au développement des relations bilatérales.

"Ca a toujours été le souhait des Emirats arabes unis de voir cette affaire résolue au travers des canaux de discussion établis dans le cadre de notre partenariat de longue date. C'était une affaire simple qui est devenue inutilement complexe malgré les grands efforts des Emirats arabes unis", a déclaré le ministre dans un communiqué.

Mercredi, la Première ministre britannique Theresa May s'était déclarée "profondément déçue" par le jugement, ajoutant que son gouvernement allait continuer à intervenir auprès des autorités émiraties.

Les autorités émiraties avaient réagi le lendemain en affirmant être "déterminés à protéger leur relation stratégique avec un allié clé".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L’info du jour | 26 avril - Soir

Pékin et Washington doivent être "des partenaires, pas des rivaux" affirme Xi à Blinken

Les rebelles houthis mènent de nouvelles attaques