Athlétisme/Dopage: Sous pression, l'IAAF veut-elle réintégrer la Russie?

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La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) se prononce mardi sur la réintégration ou non de la fédération russe (Rusaf), suspendue depuis trois ans en raison d'un retentissant scandale de dopage.

Dans les salons de l'hôtel Méridien de Monaco, au bord de la plage du Larvotto, où se réunit depuis lundi le Conseil de l'IAAF, ses 27 membres doivent trancher à la mi-journée. La Russie restera-t-elle encore sur la touche ou, symbole fort, réintégrera-t-elle l'athlétisme mondial, où son drapeau n'est plus apparu depuis les Mondiaux de Pékin en 2015?

L'IAAF est sous pression depuis deux mois et demi, étant devenue la dernière institution emblématique à bannir la Russie après la levée des sanctions par l'Agence mondiale antidopage (AMA) envers l'agence russe (Rusada).

Mais la tendance est à un maintien de la suspension, a indiqué à l'AFP avant le Conseil l'un de ses membres, le Français Bernard Amsalem.

"Il faut aller au bout des choses. On a posé des conditions, si ces conditions ne sont pas remplies il faut continuer de suspendre la Russie", a-t-il estimé.

Les conditions d'un retour sont justement la pierre d'achoppement du processus de réintégration, alors que l'IAAF a déjà reconduit huit fois la suspension de la Rusaf depuis novembre 2015, début des révélations sur le tentaculaire système de dopage institutionnel dans le pays.

- Position délicate -

La "Task Force" de l'IAAF, dédiée à l'évaluation des progrès russes en matière de lutte antidopage, avait fixé trois pré-requis: la fin de la suspension de la Rusada, ce qui est fait, la reconnaissance des autorités russes du système de dopage institutionnel, et l'accès aux données du laboratoire de Moscou.

Les deux derniers points faisaient également partie des demandes de l'AMA pour réintégrer la Rusada. En septembre, l'AMA a estimé que deux lettres du ministre des Sports russe Pavel Kolobkov contenant des aveux du bout de la plume valaient reconnaissance. Sur le troisième point, elle a donné à la Russie jusqu'au 31 décembre pour donner accès aux données de son laboratoire pour d'éventuelles réanalyses.

Si le Conseil maintient la suspension, il devrait déclencher la colère des Russes. Ceux-ci ont déjà accentué la pression en faisant appel de leur suspension devant le Tribunal arbitral du Sport (TAS) fin septembre, estimant que les critères de la feuille de route imposée par l'IAAF étaient remplis.

Si au contraire, il réintègre la Rusaf, il s'exposera aux mêmes virulentes critiques que l'AMA, vilipendée fin septembre pour avoir pris une décision "politique".

Le président britannique de l'IAAF Sebastian Coe s'était empressé d'éteindre l'incendie en précisant que l'IAAF avait "ses propres critères de réintégration".

Le Conseil doit également annoncer mardi la ville hôte des Championnats du monde 2023, après Doha au Qatar en 2019 et Eugene aux États-Unis en 2021.

Suivra une soirée plus festive pour le gala annuel de la Fédération, au très chic Grimaldi Forum, pour décerner les prix de meilleur(e) athlète de l'année. Chez les messieurs, un duel oppose le marathonien kényan Eliud Kipchoge et le décathlonien français Kévin Mayer, tous deux recordmen du monde.

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