"Gilets jaunes" : Trop peu, trop tard ?

"Gilets jaunes" : Trop peu, trop tard ?
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Par Pierre Michaud
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Le mouvement des "gilets jaunes" n'est pas satisfait par les mesures annoncées mardi par Edouard Philippe. Les députés de l'opposition non plus.

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Le deuxième samedi noir du mouvement des "gilets jaunes" aura eu raison de la détermination de l'exécutif français. Face au déchainement de violences, notamment à Paris, le Premier ministre, Edouard Philippe, a entériné hier après-midi le recul du gouvernement dans un souci d'apaisement.

« Si la majorité a peiné à en convaincre les Français, c'est que je dois, que nous devons changer quelque chose. Cette colère, il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas la voir ni l'entendre. Mais aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation. »

Quelques heures plus tard, Edouard Philippe était devant l'Assemblée pour détailler le gel annoncé des mesures fiscales de transition écologique. Une pause de six mois devant permettre de calmer les "gilets jaunes" et de renouer le dialogue social.

La réponse des législateurs s'est voulue accablante :

"Monsieur le Premier Ministre, si votre seule réponse est le report des taxes Macron sur les carburants, c'est que vous n'avez toujours pas pris conscience de la gravité de la situation. Vos annonces d'aujourd'hui condamnent les Français à un sursis de quelques mois. Mais ce qu'ils vous demandent, ce n'est pas la suspension, c'est l'annulation des taxes sur le carburant. Monsieur le premier ministre, trop peu, trop tard."

Les gilets jaunes ne sont pas plus satisfaits que l'opposition. Contrairement au gouvernement, ils ont choisi de maintenir le cap, les appels à un troisième samedi de mobilisation sont maintenus.

"Mon père était mineur, il a toujours travaillé dur, il a fait mai 68 et je n'ai pas honte. Grâce à mai 68, on a obtenu 30%. Monsieur Macron, il faut écouter le peuple, parce que vous n'écoutez pas le peuple, parce qu'il y a de la misère en France."

Désormais, le gouvernement craint une extension de la colère à d'autres secteurs. Mardi, de nouveaux incidents ont éclaté devant les lycées de la région parisienne. Deux syndicats des transports ont également appelé à la grève ce week-end.

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