La suppression des taxes pourrait coûter à 0,2 point de PIB, sans pour autant modifier profondément la trajectoire, à en croire un chercheur interrogé à Bruxelles par Euronews.
Après le recul du gouvernement, beaucoup de députés de la République en Marche restaient sonnés face à la nervosité du mouvement hier dans les couloirs de l'Assemblée. Mais l'heure est à l'apaisement. La priorité : renouer le dialogue avec les gilets jaunes, toujours aussi remontés, de nouveau prêts à manifester ce weekend.
Consultation avec la population
"Place à la consultation pendant trois mois avec la population", a notamment déclaré Jean-Baptiste Moreau, député LREM et agriculteur de profession. "A nous, députés, d'organiser avec les préfectures ces consultations pour remonter de bonnes idées, afin de rendre cette fiscalité plus juste", a-t-il ajouté au micro d'Euronews.
Quel impact sur le budget ?
Une fiscalité plus juste mais une rentrée d'argent en moins pour le budget de l'Etat, censé rester en dessous du déficit des 3% en 2019.
Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé que la suppression des taxes coûterait 2 milliards d'euros sur 6 mois soit 0,1% du PIB.
Sur un an, cela représenterait donc logiquement une baisse de 2% du PIB. Le déficit budgétaire pourrait être alors plus important que prévu. Mais ce manque à gagner ne semble pas de nature à bousculer profondément la trajectoire budgétaire, à en croire Grégory Claeys, chercheur à l'Institut Bruegel à Bruxelles, interrogé hier après-midi par notre correspondant d'Euronews.
Reste à savoir si ces annulations de taxes modifieront la trajectoire des "Gilets jaunes", qui appellent à une quatrième grande manifestation, ce samedi à Paris.