Theresa May remporte le vote de défiance et reste Première ministre

Theresa May remporte le vote de défiance et reste Première ministre
Par Euronews avec AFP / Reuters
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Theresa May remporte le vote de défiance et reste Première ministre

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Le Premier ministre Theresa May a remporté le vote de défiance organisé par son parti mercredi. 200 députés conservateurs ont exprimé leur soutien et 117 députés ont voté contre.

May avait besoin de 159 voix pour que la majorité simple l'emporte. Cette victoire signifie que son parti ne pourra plus chercher à la déloger pendant un an.

"Le parti parlementaire a bien confiance en Theresa May comme leader du Parti conservateur", a déclaré Graham Brady, président du Comité 1922, responsable de l'organisation interne des conservateurs, où était organisé le scrutin à bulletin secret déclenché par au moins 48 députés conservateurs, soit le seuil requis de 15% du groupe parlementaire.

La Première ministre s'est exprimé quelques minutes après le vote depuis le 10 Downing street. Elle a appelé l'ensemble des forces politiques à se "rassembler" face au défi que représente le Brexit. Selon elle, sa "mission" qui lui a été confiée de "réunifier le pays" a été "renouvelée".

Néanmoins la locataire du Ten a annoncé mercredi, dans la journée, son intention de quitter ses fonctions de Première ministre avant les prochaines législatives de 2022.

Les réactions

Le ministre des Transports britannique, Chris Grayling, a déclaré que le vote qui a permis à Theresa May de rester était "confortable. "Nous devons à présent tenir parole et aboutir à un texte que la Parlement adoptera", a-t-il précisé faisant référence à l'accord sur le Brexit qu'une majorités de députés conservateurs et travaillistes mélangés ne comptent pas voter.

"C'est un résultat terrible pour la Première ministre", a commenté sur la BBC Jacob Rees-Mogg, député ultra europhobe, en l'appelant à "démissionner d'urgence".

Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a salué sa victoire. Se disant "pressé" de voir la Première ministre lors du Conseil européen organisé jeudi à Bruxelles.

Quelle réponse de l'UE ?

Theresa May participera jeudi et vendredi à un sommet européen à Bruxelles, qui tournera encore autour du Brexit, où elle tentera désespérément d'arracher aux dirigeants européens des "assurances" sur l'accord de Brexit à même de répondre aux inquiétudes du Parlement britannique, vent debout contre le texte.

L'accord de Brexit est vilipendé tant par les "Brexiters" craignant un arrimage permanent du Royaume-Uni à l'UE que par les europhiles espérant encore pouvoir faire marche arrière.

Mme May a déjà rencontré mardi plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil européen Donald Tusk et celui de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, pour tenter d'obtenir des garanties que le backstop était "temporaire".

Le gouvernement de Theresa May est également sous la menace du dépôt d'une motion de censure par le Parti travailliste, principale formation d'opposition, avec le soutien des indépendantistes écossais du SNP. Son chef Jeremy Corbyn, furieux, a accusé Theresa May de mépriser le Parlement lors de la séance hebdomadaire de questions au chef du gouvernement.

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