Cadeau de Noël du gouvernement français à ses policiers ?

Patrouille de police sur le marché de Noël de Strasbourg
Patrouille de police sur le marché de Noël de Strasbourg   -  Tous droits réservés  REUTERS/Christian Hartmann
Par Sandrine Delorme  avec AFP

Le gouvernement a entendu ses forces de l'ordre. Les syndicats de police ont obtenu une revalorisation des salaires et l'ouverture des négociations du paiement de 275 millions d'euros d'heures supplémentaires.

"C'est la reconnaissance de l'Etat, la reconnaissance matérielle que nous avions exigée", les syndicats de la police française paraissent satisfaits. Après la crise du mouvement des "gilets jaunes", il n'aura fallu qu'une seule journée de mobilisation des forces de l'ordre : service minimum et commissariats fermés "symboliquement" dans plusieurs villes, ralentissement des contrôles à l'aéroport de Roissy, pour que le gouvernement accède en partie aux revendications des policiers.

Le ministre de l'intérieur a reçu à deux reprises les trois principaux syndicats. Bilan : Christophe Castaner a accepté de revaloriser les salaires dès le 1er janvier 2019. L'augmentation de 40 euros d'abord, sera graduelle, et devrait aboutir au bout d'un an à une hausse moyenne de 120 euros pour les gardiens de la paix, jusqu'à 150 euros pour les plus hauts gradés.

La prime exceptionnelle de 300 euros, vue comme méprisante par la majorité des policiers, ne sera finalement versée qu'aux personnels techniques, scientifiques et administratifs ainsi qu'aux employés de préfecture mobilisés par la crise des "gilets jaunes".

Et surtout le chantier des 275 millions d'heures supplémentaires que l'Etat doit aux policiers sera lancé dès janvier.

Malgré cela, le mouvement des policiers en colère, baptisé "gyros bleus" sur les réseaux sociaux, a pour l'heure maintenu son appel à un rassemblement ce jeudi soir à Paris.   

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