L'exécutif espagnol réuni à Barcelone sous haute tension

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Tous droits réservés REUTERS/Albert Gea
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Par Cristina Giner
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9 000 policiers sont mobilisés dans la capitale régionale catalane pour la venue du gouvernement central. "Une provocation" pour nombre de Catalans.

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Alors qu'il vient de durcir son discours envers les indépendantistes catalans, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez est à Barcelone. Il doit rencontrer le président de la catalogne Qim Torra et réunir ses ministres ce vendredi.

Mais le procès des leaders indépendantistes vient de commencer. Et pour de nombreux Catalans, cette venue est un affront :

"C'est une provocation, mais les Catalans y sont habitués", explique Octavi, retraité barcelonais. 

La révolution des sourires est terminée, il est temps de passer à l'action clament plusieurs organisations pro-indépendantistes. 

Pau est étudiant, il participera aux manifestations pour bloquer la réunion :

"J'espère qu'il n'y aura pas de violence, je ne pense pas qu'il y en aura, tout ce que nous voulons c'est empêcher la réunion en bloquant les rues mais sans violence."

Les groupes indépendantistes les plus radicaux ont appelé à bloquer Barcelone avec des rassemblements de masse, notamment près du palais où doit se réunir le conseil des ministres, qui sera protégé par d'importants renforts policiers. Les services de transport sont appelés à la grève.

Certains citoyens prônent le dialogue, comme Jaume Herrero :  

"Je ne comprends pas ces mouvements qui veulent détruire alors que nous avons besoin de dialogue..."

Astrid Barrio est analyste politique :

"Même des membres du gouvernement, le président lui-même a quelque fois encouragé les groupes pro-indépendantistes à se mobiliser dans la rue, mais le gouvernement n'a aucun contrôle sur eux."

9 000 officiers de police sont mobilisés en Catalogne pour assurer la sécurité en ces jours de rencontre.

Et notre correspondante Cristina Giner de conclure : "en fonction de ce qui se passera dans ces rues, les deux gouvernements, catalan et national, vont peut-être devoir redéfinir leur stratégie politique. S'il y a des affrontements entre la police et le mouvement pro-indépendantiste, Pedro Sanchez devra décider s'il poursuit sur la voie du rapprochement ou s'il durcit encore sa ligne de conduite envers le gouvernement régional catalan."

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