Les observateurs de l'Union européenne disent ne pas avoir constaté d'irrégularités majeures.
Il est le grand vainqueur de la présidentielle malgache... Les résultats officiels du second tour le confirment : Andry Rajoelina remporte le scrutin avec plus de 55% des suffrages, contre environ 44% pour son rival Marc Ravalomanana, qui a aussitôt contesté cette défaite.
Les deux ex-présidents de Madagascar se sont livrés une bataille féroce pendant des mois pour ravir le fauteuil de président. Andry Rajoelina, qui avait assuré la période de transition suite au renversement de son concurrent en 2009, se félicite de la bonne tenue scrutin et de l’alternance démocratique à Madagascar.
"L'important, c'est qu'il n'y a pas eu de troubles lors des élections, comme on a pu le voir ailleurs, en Afrique, où des bureaux de vote ont été incendiés et pillés", a-t-il déclaré. "La situation ici était calme. Madagascar doit servir d'exemple. Un pays ne doit pas toujours être gouverné par les mêmes dirigeants, la démocratie règne dans ce pays."
La mission d'observation de l'UE appelle au calme
La Haute Cour constitutionnelle dispose de neuf jours valider ou non la victoire d'Anry Rajoelina, suite aux recours déposés par Marc Ravalomanana, qui appelle ses partisans à manifester ce samedi.
Les observateurs de l'Union européenne ont dit ne pas avoir constaté d'irrégularités majeurs lors du scrutin, auquel a participé la moitié des électeurs inscrits. Mais la représentante de de la mission d'observation de l'Union européenne, Martins Espinoza, appelle les deux candidats au calme, bien que "le droit de manifester soit garanti à Madagascar".
Le duel très médiatique entre les deux rivaux a semblé pourtant éclipser les problèmes de fond du pays, l'un des plus pauvres d'Afrique, en proie à une instabilité politique chronique depuis son indépendance de la France en 1960.